les retraités sont actifs, les négociations ont débuté ce lundi

les retraités sont actifs, les négociations ont débuté ce lundi
Descriptive text here

Laissés sur leur faim après l’accord signé entre le gouvernement et les syndicats, les fonctionnaires à la retraite s’apprêtent à monter au créneau. Les associations de ces derniers s’activent depuis plusieurs jours pour faire valoir leurs revendications, avec une réunion prévue ce lundi en fin d’après-midi.

Les fonctionnaires à la retraite s’activent. L’accord gouvernement-syndicat signé le 29 avril, à l’issue du dernier cycle de dialogue social, a apporté beaucoup d’acquis pour les fonctionnaires, notamment à travers une augmentation de 1.000 dirhams (DH) des salaires et une réduction de l’impôt sur le revenu (IR ). Cependant, cet accord a provoqué une nouvelle vague de colère parmi les retraités qui, en plus d’être privés de cette majoration, considèrent que leurs revendications de longue date ont été « ignoré « .

Après les premiers communiqués publiés la semaine dernière, les associations de retraités s’organisent aujourd’hui pour mener des actions de protestation pour faire entendre leur voix. En plus de leurs revendications » de longue date », ils réclament aujourd’hui tout d’abord que l’augmentation générale des salaires qui sera appliquée en deux tranches soit répercutée sur leurs retraites. ” Pour les travailleurs, l’augmentation des salaires combinée à une réduction des IR constitue une réussite importante. Mais 80% des retraités ont des pensions inférieures au seuil fiscal, donc avec une simple réduction d’impôt on ne gagne pratiquement rien. », explique à BureauBrahim Belghazi, président de l’Association des retraités de la Direction générale des impôts (DGI) et vice-président de la Fédération nationale des associations nationales de retraités du Maroc (FANAREM).

Ne pas avoir le droit de s’organiser en formation syndicale et privé de représentation » solide et fiable » qui peuvent faire valoir leurs revendications au sein des centrales syndicales, ces dernières entendent désormais prendre les choses en main. Au niveau de la FANAREM, l’action est en gestation, tandis que les différentes associations regroupées sous son aile explorent les options et « moyen de pression » à leur disposition, nous précise notre interlocuteur. L’action collective devra cependant attendre le renouvellement de la présidence de la fédération, avec des élections internes prévues le 15 mai.

Parallèlement, l’organisation présidée par Belghazi ainsi que d’autres associations de retraités de la Caisse de retraite marocaine (CMR) entament cette fin d’après-midi des discussions autour des actions à mener. Cette première réunion à Rabat sera consacrée à trouver les formules d’application de l’augmentation convenue par l’Exécutif fin avril puis à élaborer une proposition » réaliste », mais surtout d’examiner les moyens capables de concrétiser leurs autres revendications, dont notamment l’augmentation du montant minimum des retraites et la régulation des « » certains dossiers en attente depuis près d’une décennie », souligne notre Source.

Ce fiscaliste à la retraite évoque en ce sens les mesures introduites dans le cadre de la réforme du système des retraites civiles initiée en 2017, et notamment la révision du coefficient s’appliquant au salaire de référence pour le calcul de la pension votée alors du 2 % à 2,5%. ” L’application de ces mesures aurait permis une augmentation tacite et générale jusqu’à 3.000 DH des pensions pour toutes les catégories de retraités. Or, la CMR, qui trouve toujours le moyen d’interpréter les lois comme elle l’entend et d’éviter la revalorisation des rémunérations, n’a pas appliqué cette augmentation sous prétexte que le salaire brut qui sert à prélever l’impôt, à retenir la retraite et à calculer la la pension n’est plus utilisée, et qu’elle est désormais basée sur le salaire de base « .

L’objectif de ces premières discussions est de trouver un terrain d’entente et des solutions possibles. ” Nous espérons qu’un débat s’ouvrira avec les retraités et que nous pourrons mener les négociations de manière constructive et sereine. », nous raconte Belghazi. Cependant, le ” crise de confiance » est aujourd’hui le principal problème, selon cet interlocuteur, qui estime que les retraités ont longtemps été ignorés sans que personne ne les écoute. « Nous avions un peu espoir que ce dernier épisode de dialogue social permettrait de répondre à une partie de nos revendications, mais après la grande déception de l’accord qui ne mentionne même pas les retraités, force est de constater que nous n’avons pas de réponse. autre choix que d’élever la voix », regrette-t-il, avant d’ironiser : « En tant que retraités, la seule grève que nous pouvons mener est une grève de la faim. Cela pourrait nous permettre d’économiser de l’argent. « .

©️ Copyright Pulse Media. Tous droits réservés.
Reproduction et diffusion interdites (photocopies, intranet, web, messagerie, newsletters, outils de veille) sans autorisation écrite
 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Lydia devient la néobanque sumérienne et dégaine un argument imparable pour séduire
NEXT avec cette méthode, les pirates peuvent voler tous vos cryptos