Atos reçoit quatre propositions de sauvetage et en rejette une

Atos reçoit quatre propositions de sauvetage et en rejette une
Atos reçoit quatre propositions de sauvetage et en rejette une

Atos a reçu quatre propositions de restructuration financière dans le cadre de la procédure de conciliation en cours. Ils proviennent de Bain Capital, EP Equity/Attestor (Daniel Kretinsky), Onepoint/Bulter (David Layani, Walter Butler) et d’un consortium de créanciers et de banques de l’entreprise. Le conseil d’administration a rejeté l’offre de Bain Capital.

Atos a finalement reçu quatre offres de sauvetage. L’objectif du groupe est d’accepter une offre d’ici le 31 mai, pour finaliser un accord final d’ici juillet 2024. Seules trois offres seront examinées, car le conseil et le conciliateur ont rejeté celle de Bain Capital (présentation ici), au motif qu’elle ne le faisait pas. ne répondent pas aux exigences de l’entreprise pour le périmètre concerné. Les propositions suivantes restent donc en lice :

  • Issu d’un groupe d’obligataires et de banques faisant partie du groupe de banques Atos. Présentation ici.
  • EP Equity Investment (Daniel Kretinsky / Attesteur). Présentation ici.
  • Onepoint / Butler (David Layani et Butler Industries). Présentation ici.

Toutes les propositions ont été présentées au conseil d’administration du dimanche 5 mai 2024. Quelle que soit la solution retenue, elle «impliquera probablement des changements radicaux dans la structure du capital de la Société et une émission importante de nouveaux titres de capital qui entraîneront une dilution massive des actionnaires existants d’Atos SE.« . Les offres sont compatibles avec les négociations en cours avec l’Etat, qui souhaite acquérir 100% des activités Informatique Avancée, Systèmes Critiques et Produits de Cybersécurité de la division BDS (Big Data & Cybersecurity).

Les financements à court terme progressent

Par ailleurs, Atos a signé le contrat relatif aux facilités de crédit renouvelable et de prêt à terme de 100 millions d’euros fournies par un groupe d’obligataires. L’État a prêté 50 M€ au titre du FDES (Fonds de Développement Economique et Social) à la filiale Bull. Enfin, des discussions avec les banques pour la mise en place d’un programme d’affacturage de 300 millions d’euros »progressent« .

Deux offres effectivement en lice ?

Selon nos connaissances, deux offres seraient en lice : celle d’EP Equity/Attestor et celle de Onepoint/Butler. L’offre présentée par les créanciers est avant tout un cadre de lecture de leur position pour des investisseurs plus opérationnels. Voici quelques brefs éléments des propositions :

Offre EP Equity / Attestation

  • Augmentation de capital de 600 millions d’euros souscrite par les repreneurs
  • 1,3 Md€ de lignes de crédit (500 M€ de crédit renouvelable, 300 M€ d’affacturage et 500 M€ de nouvelles lignes garanties)
  • Restructuration de la dette existante d’Atos.
  • Les actionnaires existants se retrouveront avec moins de 1% du capital.

Offre Onepoint / Majordome

  • 350 millions d’euros d’argent frais en échange d’au moins 35 % du capital.
  • Plan de 6,3 milliards d’euros au total, dont 1,8 milliards d’euros d’engagements d’argent frais via l’ensemble du montage (500 millions d’euros de levées de fonds, 1,3 milliards d’euros de nouvelles facilités) et 4,5 milliards d’euros de renégociations (1,9 milliards d’euros de conversion de dette en actions, 0,9 Md€ d’abandons de créances, 1,8 Md€ de dettes renégociées).
  • Une augmentation de capital ouverte à tous (post transformation des dettes des créanciers en actions) dans les mêmes conditions que l’entrée de Onepoint. Onepoint souhaite conserver au moins 35% du capital. La position des autres actionnaires n’est pas claire (ou nous n’avons pas trouvé), mais tout porte à croire qu’entre la volonté de Onepoint de rester à un niveau de capital élevé et les exigences de ces créanciers, il ne restera pas beaucoup d’espace, en aucun cas cas pas beaucoup plus que dans le cadre de l’offre EP Equity / Attestor.

Offre des créanciers (Projet Alpha)

  • L’offre présente surtout le plan sur la base duquel le groupe de créateurs est prêt à discuter avec d’autres investisseurs axés sur le plan opérationnel.
  • 1,2 Md€ d’argent frais via 600 M€ d’affacturage et de garanties bancaires
  • 1,8 milliard d’euros de conversion de lignes de crédit et d’obligations, entraînant une dilution de plus de 99,9% des actionnaires

Offre de Bain Capital (rejetée)

  • L’offre concernait uniquement la division numérique d’Eviden et les éventuels soldes restants de la division BDS hors activités souveraines.
  • Elle ne correspondait donc pas aux demandes d’Atos, qui a refusé une vente fragmentaire.
 
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