Aux Etats-Unis, la machine à création d’emplois se grippe

Aux Etats-Unis, la machine à création d’emplois se grippe
Descriptive text here

Les indicateurs de travail clignotent en orange. Le marché du travail a ralenti en avril aux Etats-Unis, avec des embauches en baisse et un chômage en légère hausse, au moment où la Réserve fédérale lutte contre un rebond de l’inflation et à six mois de l’élection présidentielle. . En avril, 175.000 emplois ont été créés, contre 315.000 en mars – données révisées à la hausse –, selon les chiffres publiés vendredi par le ministère du Travail. Le taux de chômage a légèrement augmenté, à 3,9% contre 3,8%. Les analystes attendaient 240 000 créations d’emplois et un taux de chômage stable à 3,8%, selon le consensus Market Watch. « L’économie américaine connaît une croissance solide, mais sans accélération. On constate de plus en plus de signes de modération dans les conditions d’emploi.» a expliqué le chef économiste d’ODDO-BHF, Bruno Cavalier, dans une note récente.

Le marché du travail, un sujet crucial avant la présidentielle

La situation de l’emploi est un sujet clé dans la course à la Maison Blanche, pour l’élection présidentielle du 5 novembre, qui devrait voir, comme en 2020, un duel entre le président démocrate Joe Biden et son prédécesseur républicain Donald Trump. “Le grand retour de l’Amérique se poursuit”, a salué Joe Biden dans un communiqué.

“Quand j’ai pris mes fonctions (en janvier 2021, NDLR), j’ai hérité d’une économie au bord de l’effondrement, avec la pire crise économique depuis un siècle”, a-t-il ajouté, dans une critique directe à Donald Trump.

Il a dénoncé sur son réseau social Social Truth les « horribles chiffres de l’emploi qui viennent d’être annoncés ». Un gros gâchis avec de fausses estimations. Ils auraient dû me demander de donner des prévisions. Biden détruit notre pays !!!”

Baisse de taux attendue

En avril, ce sont notamment les secteurs de la santé, du social, des transports et de la logistique qui ont embauché, précise le ministère du Travail dans son communiqué. Les créations d’emplois ont augmenté “au rythme le plus lent depuis octobre 2023”, et la variation annuelle des salaires est inférieure à 4% “pour la première fois depuis 2021”, a relevé Rubeela Farooqi, économiste en chef de High Frequency Economics, dans une note.

Le salaire horaire moyen a augmenté de 7 cents, soit 0,2%, à 34,75 dollars, détaille le ministère du Travail. Au cours des 12 derniers mois, le salaire horaire moyen a augmenté de 3,9 %. La situation de l’emploi est surveillée de près par la banque centrale américaine, la Fed, qui cherche à lutter contre la flambée des prix. Car si un marché du travail solide est une bonne nouvelle pour les salariés, le manque de main d’œuvre depuis près de trois ans a contribué à alimenter l’inflation. Ces chiffres devraient “aider les responsables de la Fed à retrouver confiance dans la capacité de l’inflation à revenir à 2%”, a déclaré Nancy Vanden Houten, économiste en chef d’Oxford Economics. Et donc de ne pas trop tarder à commencer à baisser les taux. Cette perspective a fait bondir Wall Street dès l’ouverture vendredi matin.

Les États-Unis, moteur de la croissance mondiale

L’économie américaine tire la croissance mondiale à la hausse. Dans ses dernières prévisions dévoilées cette semaine, l’OCDE s’attend à une très légère hausse du PIB de 2,5% à 2,6% entre 2023 et 2024, avant un éventuel ralentissement en 2025 (1,8%). La légère accélération attendue en 2024 est une bonne nouvelle pour le président démocrate Joe Biden, à quelques mois de l’élection présidentielle prévue en novembre prochain.

(Avec l’AFP)

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Y a-t-il un problème avec la société belge Umicore ? – .
NEXT dans les arrière-cuisines d’une réforme à haut risque