Agnès Pannier-Runacher s’inquiète du “risque” d’aller trop loin en augmentant une taxe sur l’électricité

Agnès Pannier-Runacher s’inquiète du “risque” d’aller trop loin en augmentant une taxe sur l’électricité
Agnès Pannier-Runacher s’inquiète du “risque” d’aller trop loin en augmentant une taxe sur l’électricité

Agnès Pannier-Runacher a mis en garde contre « le risque » d’aller trop loin en augmentant une taxe sur l’électricité, alors que le gouvernement envisage de porter cette taxe « au-delà » de 32 euros le mégawattheure.

La ministre de la Transition écologique et de l’Énergie, Agnès Pannier-Runacher, a mis en garde dimanche contre “le risque” d’aller trop loin en augmentant une taxe sur l’électricité, alors que le gouvernement envisage de relever cette taxe “au-delà” de 32 euros le mégawattheure.

La baisse des prix sur le marché international « permet de ramener la taxe que payaient les Français avant la crise énergétique au niveau d’avant crise », soit 32 euros MWh contre 22 actuellement, a déclaré le ministre sur France 3 « Simplement, nous ne devons pas aller au-delà », a-t-elle déclaré. Sous peine notamment de réduire la facture de certains Français modestes non soumis au tarif réglementé de l’électricité.

“Vigilance”

Le ministère du Budget et des Comptes publics a toutefois confirmé dimanche une information du journal Le Parisien selon laquelle Bercy envisagerait d’aller plus loin. Selon Le Parisien, « Bercy œuvre pour augmenter la taxe intérieure sur la consommation finale de l’électricité (TICFE) au-delà de 32,44 euros par mégawattheure, qui était le niveau de taxation avant la crise inflationniste ».

Interrogé, le ministère a reconnu que cette hypothèse était à l’étude : « Il est prévu d’aller plus loin mais pour l’instant il n’y a rien de définitif, elle sera soumise au débat parlementaire », a-t-il précisé. c’est indiqué.

Agnès Pannier-Runacher a appelé à être « très vigilante ». « Si on dépasse (32 MWh), le risque est qu’il y ait effectivement une augmentation du prix de l’électricité. Il faut être très vigilant car les Français modestes et les classes moyennes (. ..) auront la double peine. Ce sont souvent eux qui vivent dans des passoires thermiques », selon le ministre.

Le gouvernement précédent a organisé la fin progressive du bouclier tarifaire – très coûteux pour l’État, estimé à 110 milliards d’euros de 2021 à 2023. Il a ainsi augmenté en février le montant de la TICFE de 1 à 21 euros par MWh et entendait la porter à 32,44 euros par MWh en février 2025, soit son niveau avant la poussée de l’inflation, alors que cette taxe avait été abaissée au minimum pour alléger les factures des Français pendant la crise énergétique. Le porter à 32,44 MWh devrait permettre à l’Etat de récupérer 5 milliards d’euros.

Malgré la fin du bouclier tarifaire, les Français bénéficiant des tarifs réglementés doivent néanmoins s’attendre à une baisse d’au moins 10 % de leur facture à la même échéance, indiquait en septembre la Commission de régulation de l’énergie.

“C’est le Parlement qui décidera”

Mais si la taxe dépasse 32 euros par MWh, les conséquences pourraient être différentes. S’il le faut, “malgré l’augmentation de cette taxe, il y aura quand même une baisse des prix attendue de 9% en février 2025, soit environ 110 euros de moins en moyenne sur la facture annuelle, pour les 80% de foyers aux tarifs réglementés”. pour l’électricité, a assuré le ministère à l’AFP.

Il n’a pas quantifié l’impact attendu d’une telle augmentation sur les recettes de l’État. Des particuliers aux entreprises, tout le monde est concerné par la hausse de la TICFE : les abonnés au tarif réglementé d’EDF (le tarif dit bleu, le tarif pointe/heures creuses, ou offre Tempo), soit plus de 20 millions de clients, mais aussi les particuliers et les professionnels ayant souscrit à une offre de marché à prix fixe ou variable auprès d’un fournisseur alternatif.

Agnès Pannier-Runacher a souligné l’effet sur les entreprises d’une augmentation de cette taxe : « C’est aussi un élément important pour les industriels, pour les boulangers, car quand il y a de la fiscalité, ça se voit dans leurs coûts. « Et donc là aussi, il faudra être vigilant », a-t-elle insisté. “Les arbitrages sont en cours et c’est le Parlement qui tranchera” lors de l’examen du budget la semaine prochaine, a-t-elle conclu.

Dans le cadre des tarifs réglementés, le prix est fixé par les pouvoirs publics, sur proposition de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). “Les 20% (de clients) qui ont des tarifs non réglementés peuvent facilement passer aux tarifs réglementés”, a expliqué le ministère à l’AFP.

 
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