Le coût des projets de construction risque d’augmenter avec l’imposition de tarifs douaniers de 25 % sur les produits d’acier et d’aluminium en provenance de Chine, prévient l’Association québécoise de la construction.
« Les coûts des matériaux représentent une part importante du budget total d’un projet de construction. Avec ces prix, on s’attend à une certaine hausse des prix qui aura des répercussions sur tous les projets d’infrastructures au Québec et qui pourrait en retarder certains », s’est inquiété l’organisme dans un communiqué jeudi. .
L’imposition de droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium chinois annoncée le mois dernier par le premier ministre Justin Trudeau entrera en vigueur le 22 octobre.
Ottawa a justifié la mise en place de cette mesure en affirmant que la Chine ne respecte pas les mêmes règles du jeu que le Canada et ses alliés, notamment en appliquant des normes environnementales et de travail moins rigoureuses.
Selon le gouvernement fédéral, cette concurrence déloyale compromet la sécurité d’importantes industries canadiennes et entraîne le déplacement de travailleurs des secteurs de l’automobile et de la métallurgie.
La mesure, qui s’accompagne également d’un supplément de 100 % sur tous les véhicules électriques fabriqués en Chine, a été saluée par le plus grand syndicat du secteur privé du Canada, Unifor, qui y voit une « action cruciale » pour le développement industriel du pays.
L’ACQ ne partage pas cet enthousiasme. « Ces tarifs douaniers de 25 % risquent de pénaliser l’industrie de la construction, un pilier de l’économie québécoise », prévient l’association, qui demande au gouvernement fédéral de reporter de six mois leur entrée en vigueur. « pour faciliter la gestion des contrats en cours ».
Avez-vous des informations à nous partager sur cette histoire ?
Écrivez-nous au ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.
