Le bénéfice trimestriel de Huawei s’envole, malgré les sanctions américaines

Le bénéfice trimestriel de Huawei s’envole, malgré les sanctions américaines
Le bénéfice trimestriel de Huawei s’envole, malgré les sanctions américaines

Pékin (awp/afp) – Le géant chinois des télécoms Huawei a annoncé mardi avoir quintuplé son bénéfice net sur un an au premier trimestre, malgré les sanctions américaines qui privent l’entreprise de technologies venues des Etats-Unis.

Huawei est depuis plusieurs années au centre d’une intense rivalité technologique entre Pékin et Washington.

Les Etats-Unis accusent, sans apporter de preuves, Huawei de pouvoir espionner au profit des autorités chinoises, ce que conteste fermement l’équipementier, un groupe privé.

Depuis 2019, les sanctions de Washington ont coupé l’entreprise des chaînes d’approvisionnement mondiales en technologies et composants américains.

Les sanctions américaines ont contraint Huawei à se recentrer sur des secteurs comme les logiciels, les objets connectés, l’informatique d’entreprise mais aussi les voitures électriques avec sa marque Aito.

Entre janvier et mars, Huawei a généré un bénéfice net de 19,6 milliards de yuans (2,5 milliards de francs suisses), a indiqué le groupe dont le siège est à Shenzhen (sud de la Chine). Il s’agit d’une augmentation de 564% par rapport à l’année dernière à la même période.

Le chiffre d’affaires a augmenté de 36,7% sur un an, à 178,5 milliards de yuans.

L’entreprise n’a communiqué aucun détail sur ses ventes de smartphones, fortement fragilisées ces dernières années en raison des sanctions.

Huawei, qui n’est pas coté, n’est pas soumis aux mêmes obligations de certification des comptes ou des détails dans la publication des résultats que les groupes présents en Bourse.

“Confiant”

Huawei était autrefois l’un des trois principaux fabricants de smartphones au monde, aux côtés du coréen Samsung et de l’américain Apple.

Huawei a dévoilé l’été dernier le Mate 60 Pro, un smartphone performant équipé d’une puce dont la miniaturisation serait impossible sans les technologies étrangères, selon la presse et les experts, et qui interroge sur l’efficacité des sanctions américaines.

Comme un pied de nez à l’administration Biden, sa présentation a coïncidé en août avec la visite en Chine de Gina Raimondo, la secrétaire américaine au Commerce et chargée de l’application des sanctions.

La marque reste également le premier équipementier mondial pour la 5G, la cinquième génération de l’internet mobile.

Mais les États-Unis cherchent à convaincre leurs alliés de bannir Huawei de leurs réseaux 5G, arguant que Pékin pourrait utiliser les produits du groupe pour surveiller les communications et le trafic de données d’un pays.

En juin, la Commission européenne a estimé que les fournisseurs chinois d’équipements de télécommunications, dont Huawei, représentaient un risque pour la sécurité de l’UE.

“Le secteur et les marchés mondiaux resteront en proie à l’incertitude” cette année, a toutefois prévenu mardi Huawei, se disant “confiant” dans l’atteinte de ses objectifs.

afp/jh

 
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