« Monsieur Barnier, supprimez les dépenses inutiles, comme les salaires des comédiens de France Inter, au lieu d’augmenter les impôts »

« Monsieur Barnier, supprimez les dépenses inutiles, comme les salaires des comédiens de France Inter, au lieu d’augmenter les impôts »
« Monsieur Barnier, supprimez les dépenses inutiles, comme les salaires des comédiens de France Inter, au lieu d’augmenter les impôts »

FIGAROVOX/TRIBUNE – La « contribution exceptionnelle » demandée par Michel Barnier aux ménages les plus aisés n’améliorera en rien la situation économique de notre pays, estime l’eurodéputé (Reconquête !). Mieux vaut, selon elle, éliminer toutes les dépenses inutiles, voire nuisibles.

Sarah Knafo est députée européenne (Reconquête !).


On a l’impression qu’en France on n’a le choix qu’entre les socialistes de gauche et les socialistes de droite. Devant une Assemblée grossière et bavarde, notre nouveau Premier Ministre a voulu paraître responsable en matière de finances publiques. Mais en annonçant ouvertement qu’il augmentera la pression fiscale sur ceux qu’il appelle “le plus chanceux” et les entreprises qui « réaliser des bénéfices importants », Michel Barnier a livré son véritable positionnement économique. Et c’est une très mauvaise nouvelle pour le pays, car nous connaissons malheureusement trop bien la politique qu’il compte appliquer : celle de tous nos gouvernements depuis 50 ans.

Rappelons-nous. Après la crise de 2008, l’État a déjà imposé une contribution exceptionnelle aux Français les plus riches. Malheureusement, rien n’est plus durable qu’une fiscalité exceptionnelle… Exceptionnelle, la CRDS fut aussi exceptionnelle. Nous le payons toujours. Souvenons-nous encore. François Hollande voulait taxer les revenus les plus élevés à 75 %. Il a finalement admis que cette promesse était « symbolique ». Ecoutez : il n’avait d’autre fonction que de flatter les instincts revanchards de l’électorat communiste. Mais la folie de la mesure suffira à conduire tant d’entrepreneurs français à l’évasion fiscale – ce qui se traduira par Libérer « Casse-toi, riche con ! ».

Cette taxe a rapporté 200 millions d’euros – même pas de quoi financer l’audiovisuel public pendant 3 semaines – mais combien de recettes fiscales ont été perdues ? Parce qu’un milliardaire qui quitte la France fait peut-être du bonheur Libérermais le malheur de tous les contribuables. Les millions d’euros d’impôts, de cotisations et de TVA qu’il a fait rentrer dans les caisses de l’État, qui les paiera à sa place une fois parti ? Nous tous. Si vous êtes sept au restaurant pour payer l’addition et que le septième part : vous devez payer l’addition à six heures. Et imaginez si le septième était le plus riche, celui qui allait payer le vin ! Parce que le projet de loi ne change pas, et c’est là le problème.

Au lieu de stopper cette folie, Michel Barnier aimerait en rajouter une couche. Jusqu’à quel point? Cet équipement ne connaît pas de limites. Car imaginez que plus l’État prend, plus il gaspille.

Sarah Knafo

Alors que va-t-il se passer ? La science économique montre qu’au-delà d’un certain taux d’imposition, les recettes chutent : la réalité prend sa revanche. Les contribuables s’adaptent. Les entrepreneurs lâchent le pied : pourquoi faire des efforts dont les fruits vous seront presque tous confisqués ? Les plus gros patrimoines s’engagent dans une optimisation fiscale qui nous coûte cher, quand ils ne vont pas simplement vivre et travailler à l’étranger. En appauvrissant les Français, l’effort fiscal pèse toujours plus sur moins d’épaules : 76 % de l’impôt sur le revenu est déjà payé par 10 % des Français : ceux qui gagnent plus de 3 300 euros par mois. Devons-nous encore alourdir leur fardeau ? Combien d’entrepreneurs de génie, de Michelin, Citroën, Bouygues du 21ème siècle nous ont déjà manqué à cause de ce socialisme ambiant ?

Alors, comme finalement les recettes ne sont pas au rendez-vous, il faut une nouvelle augmentation d’impôts. Et ainsi de suite. C’est l’histoire des 50 dernières années en France. Trop d’impôts et de taxes signifient, paradoxalement mais inévitablement, moins d’argent pour financer les services publics. Ce mécanisme implacable ne connaît pas de contre-exemples.

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Au lieu de stopper cette folie, Michel Barnier aimerait en rajouter une couche. Jusqu’à quel point? Cet équipement ne connaît pas de limites. Car imaginez que plus l’État prend, plus il gaspille. C’est la logique même : à quoi ça sert de compter, d’être raisonnable, économe, tant qu’il reste des moutons à tondre ! Pour combler le déficit, pourquoi avoir le courage de réduire les dépenses si on peut augmenter les recettes en les puisant dans la poche des contribuables ?

Nous sommes déjà les gens les plus imposés au monde. Avec 45 % de prélèvements obligatoires par an, à partir du 16 de chaque mois, les Français ne travaillent plus pour eux mais pour l’État. Aucune augmentation d’impôt n’est acceptable. L’urgence est de les baisser. Ce que nous devons faire est simple : dépenser moins, taxer moins, gagner plus.

Comment accepter que l’hôpital Pompidou fasse un appel aux dons pour acheter ses scanners, alors qu’on continue à financer les salaires des comédiens de France Inter ?

Sarah Knafo

Supprimer toutes les dépenses inutiles, voire nuisibles : on ne peut pas entendre un gouvernement râler sur l’état de nos finances publiques s’il continue de donner 177 millions par an au Sénégal, 121 millions au Brésil, pour dilapider l’argent français dans les 23 milliards de subventions aux associations , les 4 milliards pour l’audiovisuel public, les 15 milliards pour l’aide publique au développement. Et la liste que je dresse ici est loin d’être exhaustive. Comment accepter que l’hôpital Pompidou fasse un appel aux dons pour acheter ses scanners, alors qu’on continue à financer les salaires des comédiens de France Inter ?

Il faut alors arrêter l’éparpillement, la dispersion des ressources de l’État dans mille sujets où elles n’ont pas leur place. Quelques milliards dans les comités Théodule, quelques milliards pour occuper les jeunes désœuvrés, quelques centaines de millions pour la permaculture, la promotion du vélo, les petits déjeuners scolaires, la réparation des vêtements usagés, les potagers dans les administrations, etc… autant de sujets où l’Etat s’égare, se disperse, gaspille son énergie et surtout notre argent. Les Français attendent de l’État qu’il veille à la sécurité, à la santé et à l’éducation des enfants ; non pas qu’il dirige leur vie. Laissez-le mener à bien ses missions avant de faire semblant de se mêler du reste.

Monsieur le Premier ministre, certaines erreurs politiques sont des crimes économiques. Abstenez-vous des deux. Il est temps de réduire les impôts. Pour cela, il est temps de réduire les dépenses publiques. C’est là que vous êtes attendu et que vous serez jugé.

 
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