Mike Willemaers, expert en communication politique, ne comprend pas cette action. “De nombreux secteurs ont des demandes. Mais le problème avec les aéroports, c’est que cela arrive trop souvent. Nous prenons toujours en otage les mêmes personnes : les passagers. L’inconvénient est pour ceux qui doivent prendre l’avion. Il y a très souvent ce type d’action, qui ne débouche pas sur grand chose. Il y a plus de problèmes pour les voyageurs que de gains pour ceux qui font grève», déplore-t-il.
Les aéroports complètement fermés à Bruxelles et à Charleroi ce mardi : quelles conséquences pour les voyageurs ?
L’économiste Xavier Duprez n’est pas d’accord avec le terme de « prise d’otages » utilisé par Mike Willemaers. “Ici, c’est un inconvénient. Une grève est destinée à ennuyer les gens. Pour qu’elle porte ses fruits, il faut qu’elle dure longtemps. Ces grèves d’une journée sont une manière de rappeler à l’employeur que la consultation existe. Ici, les revendications ne sont pas forcément spectaculaires, mais permettent de commencer les négociations.” “La grève fait partie du mode opératoire du salariat, c’est comme ça qu’on obtient les choses. Par la lutte, par la confrontation. Il existe un lien entre la syndicalisation et la baisse des salaires. Aux États-Unis, la baisse des taux de syndicalisation s’est traduite par une baisse de la part des salaires dans l’économie», rappelle-t-il d’ailleurs.
Dans la suite de l’émission, le plateau s’est également demandé s’il fallait s’inquiéter de l’état de nos crèches.
