Le pétrole bondit puis se calme, le marché met l’accent sur l’attaque iranienne

Le pétrole bondit puis se calme, le marché met l’accent sur l’attaque iranienne
Le pétrole bondit puis se calme, le marché met l’accent sur l’attaque iranienne

Israël

Avec changement d’origine – ajoute attaque iranienne, cours de clôture, déclarations, commentaires

New York (awp/afp) – L’attaque de missiles iraniens contre Israël a d’abord fait bondir les prix de l’or noir, avant que les opérateurs ne relativisent l’impact de ces frappes sur le marché du brut.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre, premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a gagné 2,59% pour clôturer à 73,56 dollars.

Le mouvement est marqué, mais bien moindre que dans les premières minutes qui ont suivi l’annonce de l’opération iranienne, qui a tiré mardi des dizaines de missiles vers le territoire israélien.

Le Brent a ainsi bondi de plus de 5%, avant de ralentir, tout comme l’américain West Texas Intermediate (WTI) qui a conclu sur une hausse de 2,43% à 69,83 dollars, après avoir gagné lors de la séance 5,53%.

“Cette attaque aura des conséquences”, a prévenu le porte-parole de l’armée israélienne, Daniel Hagari, qui a indiqué que les frappes n’avaient fait aucun blessé.

Les Gardiens de la révolution, l’armée idéologique iranienne, ont présenté cette offensive comme une réponse aux assassinats du leader du Hamas Ismail Haniyeh, du chef du Hezbollah Hassan Nasrallah et d’Abbas Nilforoushan, adjoint du chef des Gardiens de la révolution.

“Il s’agit d’une escalade significative de la part de l’Iran”, a déclaré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

“A court terme, une implication totale de l’Iran pourrait conduire les marchés à la panique, et on pourrait voir le baril monter très fortement”, a réagi John Plassard, analyste chez Mirabaud.

Cette attaque fait suite à une semaine d’intenses bombardements israéliens contre le Hezbollah, qui ont fait des centaines de morts au Liban.

“La perspective d’un conflit plus large menace les approvisionnements en provenance de la région du golfe Persique”, estime Ricardo Evangelista, analyste chez ActivTrades.

Une attaque « télégraphiée »

L’Iran était le neuvième producteur mondial de brut en 2023, selon l’Energy Information Administration des États-Unis, et possède les troisièmes réserves prouvées derrière le Venezuela et l’Arabie saoudite.

Bien qu’il soit soumis à un embargo imposé par Washington sur les produits pétroliers, l’Iran continue d’exporter massivement du brut.

Selon le cabinet Kpler, les volumes expédiés à l’étranger depuis la République islamique ont même atteint cette année leur plus haut niveau depuis cinq ans et le rétablissement des sanctions américaines.

Une perturbation des exportations iraniennes « aurait un grand impact sur la Chine qui, ne recevant plus ces barils à prix cassés (l’Iran vend moins cher pour convaincre ses clients de contourner les sanctions), devrait les acheter aux prix du marché chez d’autres fournisseurs du Moyen-Orient ». Est », a expliqué Matt Smith de Kpler.

Mais par la suite, les intervenants se sont montrés plus réservés quant aux conséquences de cette nouvelle évolution.

« Il semble qu’une fois de plus, l’arrivée de ces missiles ait été télégraphiée longtemps à l’avance », a commenté Matt Smith : « L’Iran a senti qu’il devait réagir (…) mais cela aurait pu être pire ».

Beaucoup font un parallèle avec l’attaque du 13 avril contre Israël, présentée par l’Iran comme une réponse à une frappe meurtrière contre le consulat iranien à Damas (Syrie), qui n’a pas entraîné d’escalade entre les deux pays.

« L’Iran répond, mais ne va pas trop loin pour ne pas provoquer une nouvelle réponse », estime Matt Smith.

“C’est la deuxième fois” que l’Iran cible directement Israël, “et généralement, l’effet est moindre lorsque c’est la deuxième fois”, tempère Mark Wagoner d’Excel Futures.

“Si la situation allait dans le sens de l’escalade, ce serait une autre histoire, mais pour le moment, on en reste là”, poursuit l’analyste, pour qui les fondamentaux continuent de signaler “un marché avec une offre surabondante”. Les prix du brut vont « recommencer à baisser », prédit-il.

Selon Naeem Aslam, analyste chez Zaye Capital, « cette attaque est une piqûre de moustique, juste un feu d’artifice supplémentaire en provenance d’Iran » et une guerre totale entre l’Iran et Israël n’est pas une possibilité. crédible.

Si le marché misait sur une guerre totale, les prix du pétrole brut seraient, selon lui, « proches de la barre des 100 dollars ».

pml-tu/def

 
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