«Nous avons de vraies propositions pour Laudun-l’Ardoise»

«Nous avons de vraies propositions pour Laudun-l’Ardoise»
«Nous avons de vraies propositions pour Laudun-l’Ardoise»

Le président de l’association à énergie positive de Laudun-l’Ardoise, Ludovic Di Rollo, se tourne vers les élections municipales de 2026, pour lesquelles une association devrait être tête de liste face au maire sortant Yves Cazorla.

Une liste issue des rangs de l’association, qui travaille déjà sur son programme municipal, un programme « initié et proposé par les habitants »dit-il. Entretien.

Objectif Gard : Y aura-t-il une liste de votre association pour les élections municipales de 2026, et la dirigerez-vous ?

Ludovic-Di Rollo : Il y aura une liste, oui, nous l’avons approuvée en assemblée générale. Après, si j’en ai l’esprit, l’association décidera, mais en principe oui. Après, le poste de maire, je ne le veux pas forcément, si quelqu’un arrive avec les capacités et l’envie, je quitterai les lieux, je ne cours pas après le poste.

Vous ne vous considérez pas comme un homme politique ?

Certainement pas. Je ne suis membre d’aucun parti politique. J’étais, au PS, mais je ne le suis plus du tout. Là, il s’agit de se battre pour le village, avec un seul principe : un homme, une délégation. C’est pourquoi nous ne pouvons pas être à la fois maire et vice-président de l’Agglomération. Nous ne serons pas en retard sur les compensations, tous ceux qui souhaitent investir peuvent le faire, mais nous ne dérogerons pas à cette règle. Sinon, la politique devient un métier et nous sommes déconnectés de la réalité. Donc si je suis élu maire, je veux conserver mon emploi à temps partiel.

Pourquoi l’annoncer maintenant ? Tirer en premier ? On parle d’un retour de Patrice Prat (maire entre 1995 et 2014, NDLR), est-ce pour le devancer au poste ?

Non pas du tout. Depuis plusieurs mois, nous sortons des tracts, avec nos projets, beaucoup disaient que nous étions en campagne, alors nous nous sommes dit qu’il était temps de le déclarer officiellement. Nous avons un an avant le début de la campagne en septembre 2025, l’objectif est donc de travailler sur notre programme d’ici là, pour qu’il soit finalisé.

Vous avez déjà commencé à esquisser ce programme. Peut-on parler d’un programme disruptif ?

Je ne pense pas, c’est un programme initié et proposé par les habitants. Nous avons mis en place des réunions thématiques pour discuter avec eux et nous étudions leurs propositions. Trop souvent en politique, six mois avant une élection, on découvre des listes et des programmes. On l’a vu avec Yves Cazorla en 2018, avec une élection flash et un programme sorti de terre on ne sait comment, sorti en 2020, et dont aujourd’hui presque rien n’est fait. Donc si nous voulions faire une percée, c’était en préparant le programme bien à l’avance. De toute façon, si nous n’avions pas de programme, nous n’irions pas aux élections. Nous avons de vraies propositions, de vraies orientations politiques. Par exemple, nous souhaitons proposer des logements sociaux, mais dédiés aux personnes âgées, car nous avons 20% de personnes de plus de 65 ans sur la commune.

Dans votre communication, vous ne retenez pas vos critiques contre le maire sortant, qui a également porté plainte contre vous, plainte classée sans suite, et contre l’opposition municipale. Est-ce que ce sera le ton de la prochaine campagne ?

Non. Notre rôle pendant un an et demi a été de montrer les incohérences du maire, cela ne lui plaisait pas. Ses incohérences sur l’augmentation du prix des périscolaires, celle du prix de l’eau, sur la mise en place de la redevance incitative, nous avons démontré qu’il avait aussi ses responsabilités, alors qu’il rejetait la faute sur les autres. Nous avons dénoncé sa malhonnêteté intellectuelle, à vrai dire. Aujourd’hui, on a compris qu’il n’y a plus d’opposition, que si ses deux élus n’ont pas démissionné, c’est par intérêt personnel, par calcul politique plutôt que dans l’intérêt des Lauduniens et des Ardoisiens. Maintenant on passe à autre chose : le projet, ce qu’on peut apporter aux habitants, les querelles politiques ne sont pas leur problème.

 
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