Les Québécois n’ont pas « le réflexe d’innover », déplore Pierre Fitzgibbon

Les Québécois n’ont pas « le réflexe d’innover », déplore Pierre Fitzgibbon
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Si le Québec demeure « sous-productif », c’est parce que les Québécois n’ont pas le « réflexe d’innovation », selon le ministre de l’Économie Pierre Fitzgibbon, qui estime qu’un changement de mentalité est nécessaire.

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«Sur le plan économique, nous sommes encore sous-productifs», a déclaré jeudi M. Fitzgibbon devant la Chambre de commerce de Lévis.

«Mon patron est obsédé par l’écart de richesse avec l’Ontario», il a raison […], a-t-il ajouté aussitôt. “[Cet écart] était à 16% quand nous sommes arrivés au pouvoir, puis il est passé à 13% […]mais il reste encore beaucoup à faire pour arriver là où nous voulons être.

Selon le ministre, les problèmes de productivité au Québec s’expliquent, entre autres, par le « sous-investissement dans l’innovation », un problème qui prend racine dans la conscience même des citoyens.

«On n’a pas le réflexe d’innover au Québec», a déploré Pierre Fitzgibbon. « Il y a encore beaucoup de gens qui pensent que l’innovation est au service des mauvaises entreprises qui gagnent de l’argent, et [que] cela enlève aux valeurs sociales.

« Mais ce n’est pas le cas », a-t-il prêché. Aujourd’hui, ce qu’il faut inculquer au Québec, c’est la culture de l’innovation, qui n’existait pas. Peut-être parce que nous étions judéo-chrétiens, je ne sais pas quelles en sont les raisons, mais il faut l’inculquer. Nous devons promouvoir les « start-ups » et nous devons promouvoir l’entrepreneuriat.

Il faut parler du nucléaire

Le thème de la transition énergétique a également émergé au cours des échanges. Là aussi, M. Fitzgibbon a soutenu qu’il reste « beaucoup de travail à faire » pour faire comprendre aux Québécois ce qu’implique cette transition.

Concernant le nucléaire, par exemple, le ministre a souligné que les Québécois n’y sont pas ouverts aujourd’hui « pour d’excellentes raisons ». À cet égard, il a rappelé que la fermeture de Gentilly-2 est intervenue dans un contexte où le Québec nageait dans des surplus d’électricité, ajoutant qu’il aurait pris la même décision s’il avait été en poste à ce moment-là. ce moment.

“Mais nous n’avons jamais eu de discours par la suite sur la question suivante : l’énergie nucléaire est-elle meilleure qu’elle ne l’était”, a-t-il déclaré. Ce que je dis, c’est que je doute que dans quelques années nous puissions lancer un programme nucléaire. Je ne pense pas que cela se produira, car il y a beaucoup de travail à faire. »

“Mais quand on regarde ceux qui pensent que nous allons décarboner la planète sans le nucléaire, c’est de la science-fiction”, a ajouté M. Fitzgibbon, insistant sur le fait que “nous devons avoir ce débat maintenant”. mais en assurant une seconde fois que le gouvernement n’entend pas annoncer « prochainement » un projet nucléaire.

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