pourquoi les francophones sont en grève et pas les flamands ? – .

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Ttroisième journée de grève consécutive dans les rangs des travailleurs de bpost en Wallonie et à Bruxelles. Après la distribution lundi, les transports mardi, ce sont les salariés des centres de tri qui ont débrayé et provoqué des perturbations dans le réseau de distribution ce mercredi. C’est dans ce contexte social tendu que se sont retrouvés direction et syndicats. L’occasion pour Thierry Tasset (CGSP) et Stéphane Daussaint (CSC) d’exprimer leurs revendications.

Des revendications qui portaient notamment sur le sujet brûlant du moment : la distribution de la presse. Actuellement, et alors que la concession de presse se termine le 30 juin, éditeurs et distributeurs négocient des contrats pour la distribution de leurs produits. Place donc au libre marché. Et, pour être compétitive, bpost a proposé aux éditeurs que les journaux et magazines soient distribués – à terme – par l’une de leurs filiales, AMP.

Sans surprise, les représentants francophones du personnel se sont opposés à tout transfert de cette activité vers les AMP. Cette société gère actuellement la distribution dans plus de 4 000 points de vente. Avec ce transfert, des synergies et des économies d’échelle pourraient être réalisées. Une manière pour bpost d’afficher un prix plus compétitif. Sauf que – soulignent les syndicats – les conditions salariales au sein de la filiale AMP sont moins avantageuses qu’au sein de bpost. Aux yeux des représentants des salariés, peu importe que la filiale fasse partie du groupe, AMP est considérée comme un concurrent.

Des syndicats francophones inflexibles

A la table des négociations, les deux hommes posaient le dilemme suivant : soit l’activité reste aux mains des facteurs, soit ces derniers arrêtent de distribuer les gazettes (peut-être même avant le 1euh Juillet). Bref, les syndicalistes rejettent toute idée de transfert d’activité vers les AMP. Ils en profitent pour refiler la balle aux éditeurs. C’est à eux de payer le prix pour que les facteurs continuent à assurer ce service qualitatif, disent-ils en substance. Un prix supérieur à celui proposé avec la formule « AMP ».

Cette nouvelle ne plaît évidemment pas aux éditeurs, qui étaient favorables à ce transfert progressif vers les AMP. Si cette solution était abandonnée, les coûts pour les éditeurs seraient bien plus élevés et impossibles à supporter, selon Bernard Marchant. « Nous connaissons le système, nous allons nous adapter aux offres pour continuer à apporter un service aux abonnés. A court terme, nous savons qu’il n’y a pas d’alternative à bpost, mais en fonction des prix, nous conseillerons davantage”, souligne le PDG du groupe Rossel, qui attend désormais que l’entreprise publique mette à jour ses propositions si elle constate blocages internes.

En fin d’après-midi, bpost a confirmé pour la première fois qu’elle avait bien l’intention de transférer progressivement les volumes de journaux vers sa filiale AMP. « Cette piste a été développée pour éviter un plan social au sein de bpost, en permettant un transfert progressif des volumes vers un modèle organisationnel à moindres coûts. Cette solution évite tout choc social et répond aux besoins exprimés par les éditeurs de journaux. On constate que les syndicats francophones rejettent fermement cette solution. »

Une nouvelle réunion est prévue ce jeudi. Quant au mouvement de grève, les syndicats francophones ont prévu de consulter leur base dans les prochaines heures pour définir si le mouvement doit se poursuivre ou non.

 
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