François Hollande et le mythe de l'union de la gauche – Mon Blog

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L'ancien président de la République a toujours prôné, défendu et prôné l'impérative unité du PS. Défenseur de la social-démocratie, François Hollande préférerait néanmoins gouverner avec LFI plutôt qu'au centre, souligne notre chroniqueur Michel Winock.

François Hollande, dans son ouvrage, Le défi du gouvernement. La gauche et le pouvoir de l'affaire Dreyfus à nos jours (Perrin), nous offre une belle occasion de réfléchir sur la vie politique française, et notamment sur les forces et les faiblesses de la gauche. Loin de nier « qu’il y a deux gauches », l’ancien premier secrétaire du PS énumère les duellistes historiques : Jaurès et Guesde, Blum et Thorez, Mitterrand et Marchais, Jospin et Chevènement, « et enfin Mélenchon et moi-même ».

Ses espoirs le portent vers la formation d’un gouvernement social-démocrate, mais, pour y parvenir, rejetant l’alliance avec le centre, il n’en conçoit pas la réalisation autrement que par l’unité de la gauche, à l’instar de François Mitterrand. Contrairement à Michel Rocard, pour qui il fallait séparer la tendance réformiste de la tendance radicale pseudo-révolutionnaire, quitte à assumer une scission qui aurait le mérite de fixer une ligne claire et distincte pour le parti socialiste, François Hollande a toujours prôné, défendu, exalté l’impérative unité de son parti – rêve d’un homme de bonne volonté.

un nouveau député du Front populaire

En avril 2008, le PS a décidé de publier une Déclaration de principes qui entendait définir sans ambiguïté sa nature et ses objectifs. On pouvait y lire que « le Parti socialiste est un parti réformiste ». Un aveu, un retour à la réalité, qui faisait penser à un mini « Godesberg » français (le congrès allemand de 1959 qui vit le SPD rompre avec le marxisme). « Les socialistes sont favorables à une économie sociale et économique de marché, une économie de marché régulée par les pouvoirs publics ainsi que par les partenaires sociaux. Le système voulu par les socialistes est une économie mixte, combinant un secteur privé dynamique, des services publics de qualité et un troisième secteur d’économie sociale. »

En d'autres termes, il ne s'agissait plus de rompre avec le capitalisme, comme cela avait été proclamé au congrès d'Epinay en 1971, mais d'accepter le c[…]

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