Le chantier en cours – Aujourd’hui le Maroc

Le chantier en cours – Aujourd’hui le Maroc
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Le dessalement de l’eau de mer libérera des ressources dans les zones irriguées et réduira les pertes d’eau dans les systèmes de transport, notamment sur les longues distances.

Réponse proactive au déficit hydrique, le dessalement de l’eau de mer à des fins agricoles est une bonne alternative pour préserver les périmètres irrigués dans les zones menacées par le stress hydrique, notamment Doukkala, Tadla et Tansift, et assurer leur pérennité. C’est dans cette optique que le Département de l’Agriculture, en coordination avec le Ministère de l’Equipement et de l’Eau, a adopté cette approche innovante axée sur le retour à l’eau non conventionnelle. Des projets structurants sont actuellement en cours dans différents bassins dans le cadre d’un partenariat public-privé innovant. L’ambition est de rationaliser la consommation d’eau dans le secteur agricole et de renforcer le principe de souveraineté alimentaire, offrant ainsi au consommateur un produit local à un prix adapté.

Une dizaine de projets : irrigation avec de l’eau non conventionnelle dans la canalisation

Techniquement, le dessalement de l’eau de mer libérera des ressources dans les zones irriguées et réduira les pertes d’eau dans les systèmes de transport, notamment sur les longues distances. Ce processus bénéficiera principalement à la production de fruits et légumes. En parallèle des stations de Chtouka et de Dakhla, près d’une dizaine de projets d’irrigation à l’eau non conventionnelle sont en préparation. Ils contribueront à la diversification et à la sécurisation des zones de production sur une superficie d’environ 100 000 hectares, notamment à Tan-Tan, Sidi Rahal, Oriental, Oualidia, Chichaoua, Tiznit, Guelmim, Boujdour et Marrakech.

Plus de 400 millions de DH mobilisés en 2024

Au titre de l’année 2024, 421 millions de dirhams seront mobilisés pour la réalisation de 5 projets d’un coût total de 10,99 milliards de dirhams dans le cadre du partenariat public-privé pour l’irrigation. Cette enveloppe sera mobilisée pour le projet d’irrigation d’environ 15 000 hectares à partir de la station de dessalement d’Orient. Sur les 2,8 milliards de dirhams estimés pour ce projet, 50 millions de dirhams seront injectés en 2024. La même somme sera mobilisée pour la réalisation d’un projet d’irrigation d’un périmètre d’environ 3.000 hectares à partir de la station d’épuration des eaux usées de Marrakech et du projet d’irrigation. pour le périmètre de Sidi Rahal en provenance de l’usine de dessalement de Casablanca.

Le projet de construction d’une unité de dessalement d’eau de mer et d’un réseau d’irrigation dans la zone de Chtouka (extension de la station) sera également lancé en 2024, pour lequel 150 millions de dirhams seront débloqués en 2024 sur un total de 4,4 milliards de dirhams. On note également le démarrage du projet de dessalement de l’eau de mer pour l’irrigation d’un périmètre dans la région de Guelmim-Oued Noun. Une enveloppe de 121 millions de dirhams sera mobilisée à cet effet alors que le coût global du projet est estimé à 2 milliards de dirhams. Dans le même ordre d’idées, un investissement de 657 millions de dirhams est prévu au titre de l’exercice budgétaire 2024 pour la poursuite de deux projets de partenariat public-privé dans l’irrigation, en l’occurrence le projet Azemmour-Bir Jdid ayant affiché à fin juin un taux d’achèvement de 95% ainsi que le projet de dessalement de l’eau de mer pour l’irrigation à Dakhla réalisé à 35%.
A noter que la construction de ces stations intervient en complément d’autres programmes dans le cadre de l’interconnexion entre bassins hydrauliques et de la programmation de nouveaux barrages.

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Irrigation de la plaine de Chtouka

Sa livraison est prévue mi-2025. Le projet de dessalement de l’eau de mer pour l’irrigation à Dakhla repose sur une approche innovante basée sur le lien eau-énergie-alimentation. Cette unité de dessalement, d’un coût total de 2 milliards de dirhams, consiste à produire de l’eau à partir de l’énergie éolienne pour un volume annuel de près de 30Mm3. Les superficies réservées aux cultures à haute valeur ajoutée et très créatrices d’emplois seront ainsi étendues, contribuant à augmenter les niveaux de production des primeurs sous serre et à préserver les ressources en eau de la région. Il permettra également la création d’un périmètre irrigué de 5 000 hectares au sein d’une zone désertique dépourvue de ressources en eau. Il sera alimenté en énergie verte par un parc éolien d’une capacité de 40 MW. A terme, ce projet permettra d’augmenter la production de primeurs à 500 000 tonnes par an, tout en augmentant la valeur ajoutée de 500 millions de dirhams par an. Il créera également pas moins de 10 000 emplois stables.

La gare de Dakhla, une approche innovante en cours de déploiement

Mis en service en juin 2022, le processus d’extension de l’usine de dessalement de Chtouka a démarré. Un appel d’offres a été récemment lancé pour répondre aux besoins croissants de la plaine de Chtouka et en eau potable dans le Grand Agadir. Sur le plan agricole, la station irriguera une superficie de 15 000 hectares de primeurs exploitée par 1 500 agriculteurs. D’un coût total de 4,48 milliards de dirhams, ce projet porté par le ministère de l’Agriculture et l’ONEE vise principalement à préserver la nappe de la Chtouka, menacée par les incursions maritimes, et à sécuriser l’irrigation dans cette zone. zone en dessalant l’eau de mer au lieu des eaux souterraines. Cette station de dessalement a une capacité initiale de 275 000 m3/jour, dont 125 000 m3/jour réservés à l’irrigation. Les composantes techniques du projet reposent sur deux prises de mer et deux conduites d’alimentation de 1 100 ml de longueur chacune, un émissaire de rejet de 700 ml de longueur, une station de dessalement ainsi que des infrastructures d’irrigation (réservoirs de stockage d’eau). eau d’irrigation et eau potable, 5 stations de pompage, adducteur principal de 18,4 km, réseau de distribution de 480 km). La capacité ultime de la station passera à 400 000 m3/jour dont 200 000 m3/jour seront dédiés à l’irrigation. A noter que la région de Chtouka assure environ 85% des primeurs, dont les tomates représentent 97%.

 
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