SIG a recruté les gendres du directeur général

SIG a recruté les gendres du directeur général
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Des membres de la famille de Christian Brunier ont rejoint SIG en 2017 et 2020. L’un d’entre eux travaille à la direction générale depuis deux ans, apprend Léman Bleu.

Plus de rendez-vous familiaux à Genève. Après la promotion du père de la ministre Delphine Bachmann à un poste élevé dans l’Etat, des recrutements entre proches dans le département de Frédérique Perler en ville, Léman Bleu apprend que les services industriels de Genève (SIG) ont embauché les fils de l’épouse de le directeur général Christian Brunier.

Le premier, arrivé en 2017, travaille à la direction générale depuis 2021. Il avait déjà effectué une courte mission en 2013. Le deuxième gendre a rejoint l’administration publique en 2020 dans un autre département. Christian Brunier est directeur général de l’entreprise publique depuis 2014 et membre de sa direction générale depuis 2009. Le lien familial existait déjà au moment du recrutement des gendres.

Aucune influence, selon SIG

Comment se positionnent les SIG ? Le directeur des relations humaines de la puissance publique nous a répondu par email : « La procédure officielle était rigoureusement appliquée et la relation était toujours connue et clairement annoncée. Dans tous les cas, Christian Brunier n’est jamais intervenu ni n’a exercé la moindre influence. Les décisions d’embauche ont toujours été prises par les managers directs en consultation avec le service RH.

Dans les deux cas, les engagements étaient justifiés par les compétences avérées des candidats, indique le directeur des relations humaines de la puissance publique. « Il peut aussi arriver de retrouver des membres d’une même famille au sein de SIG, qui a un ancrage très local et compte près de 1 700 salariés. En revanche, nous veillons toujours à ce qu’il n’y ait aucun lien hiérarchique entre les différents membres d’une même famille.

“Il n’y a pas de lien hiérarchique direct entre Christian Brunier et ses deux beaux-fils”

Mais dans le cas du deuxième gendre, rattaché à la direction générale, y a-t-il un conflit d’intérêts ? « Il n’y a pas de lien hiérarchique direct entre Christian Brunier et ses deux beaux-fils. Dans les deux cas, ils dépendent de leurs supérieurs directs.

“Ces pratiques devraient être interdites”

Invité sur le plateau du journal, Alain Salamin, consultant RH avec 30 ans d’expérience, estime que ce dossier est « évidemment problématique ».

Selon lui, c’est d’abord un problème de réputation, surtout si cela vient du sommet de l’entreprise : « Cela donne une image négative à toute l’organisation et l’impression que c’est de l’open bar. C’est un très mauvais message. Alain Salamin estime que « le problème se pose dès qu’il y a un lien hiérarchique, et pas seulement un lien hiérarchique direct ».

L’expert estime que le problème est accentué s’il s’agit d’un service public : « Dans une situation monopolistique, il faut instaurer la confiance et interdire ce type de pratique. »

« L’argument de la compétence n’est que de la poudre aux yeux ! »

Interrogé sur l’argument des compétences, Alain Salamin est catégorique : « C’est extraordinaire ! Premièrement, personne ne dira que le candidat embauché est incompétent. Deuxièmement, après un tel processus de sélection, après avoir scruté le marché, fait les tests, la seule personne compétente est par hasard le gendre du directeur général de l’entreprise, c’est de la poudre aux yeux, ce n’est pas grave .»

 
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