L’Afrique a besoin de données pour améliorer sa situation en matière de santé mentale, [Par Catherine Kyobutungi et Ekin Bolukbasi] – .

L’Afrique a besoin de données pour améliorer sa situation en matière de santé mentale, [Par Catherine Kyobutungi et Ekin Bolukbasi] – .
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Comme dans de nombreuses autres régions du monde, la détérioration de la situation de la santé mentale en Afrique suscite une inquiétude croissante. Il est vrai que des solutions immédiates sont nécessaires, mais toute action efficace doit être fondée sur une bonne compréhension de l’ampleur et de l’intensité du problème.

Catherine Kyobutungi est directrice exécutive du Centre africain de recherche sur la population et la santé (APHRC)

Ces dernières années, une combinaison de facteurs, allant des difficultés de la vie quotidienne aux conflits et aux urgences de santé publique, comme la pandémie de Covid-19, ont augmenté le nombre de cas de troubles mentaux sur le continent. Cela a eu un impact sur la vie des gens, perturbant leur capacité à travailler et à s’épanouir et entraînant une perte de productivité, de grandes souffrances et des douleurs émotionnelles pour les individus, leurs familles et leurs communautés.

10 % de la population mondiale vit avec un trouble mental

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que 792 millions de personnes dans le monde, soit environ 10 % de la population mondiale, vivent avec un trouble mental. En Afrique, l’OMS estime que plus de 116 millions de personnes vivaient avec des troubles mentaux avant la pandémie.

Ces chiffres ne sont que des estimations. Les données sur la situation actuelle sont très incomplètes, ce qui limite notre compréhension de l’ampleur du problème.

En l’absence d’une vision globale, la santé mentale n’est généralement pas considérée comme une priorité sur le continent. Les systèmes de santé sont mal équipés et incapables de fournir un accès adéquat à des soins de qualité. Les investissements dans les services de prévention, de traitement et de réadaptation en matière de santé mentale sont insuffisants. Le continent manque donc des installations et des spécialistes nécessaires pour faire face à la crise croissante de la santé mentale. En général, l’Afrique compte 1,4 prestataires de soins de santé mentale pour 100 000 habitants, alors que la moyenne mondiale est de 9 pour 100 000 habitants. Cette situation a conduit à une réponse sous-optimale en matière de prévention et de traitement des troubles mentaux.

Peur de la stigmatisation

La situation est encore plus complexe en raison des croyances culturelles qui ont conduit à la stigmatisation de nombreux troubles mentaux. Il est donc difficile pour les personnes souffrant de ces troubles de reconnaître leur situation, de demander de l’aide et de suivre un traitement, par peur de la stigmatisation.

La réponse à cette situation doit être guidée par une recherche adaptée à la situation africaine. Toute intervention visant à améliorer la santé mentale en Afrique ne peut être efficace que si elle est ciblée et basée sur des données fiables. L’objectif du Prix africain des données sur la santé mentale, une initiative conjointe du Centre de recherche sur la population et la santé en Afrique (APHRC) et Wellcome, est de tirer parti de l’utilisation des données pour avoir un impact. sur la santé mentale. Le prix vise à stimuler l’excellence et l’innovation dans l’exploitation des données pour résoudre certains des plus grands défis de santé mentale en Afrique en réunissant les meilleurs chercheurs en santé mentale, l’expérience vécue et l’analyse des données de tout le continent.

En compétition 10 prix d’une valeur de 200 000 £ chacun

Le Prix Africain des Données sur la Santé Mentale, qui est la première initiative du genre, est ouvert aux innovateurs, chercheurs, ONG et startups, dont les initiatives concourront pour un maximum de 10 prix, d’une valeur de 200 000 £ chacun, avec un financement sur 12 mois. période. Des équipes multidisciplinaires seront créées pour générer des innovations évolutives et des connaissances fondées sur des données afin d’améliorer la compréhension de l’anxiété, de la dépression et de la psychose en Afrique. Les personnes intéressées peuvent s’inscrire au programme gratuit de renforcement des capacités de cinq mois qui comprend une formation en science des données, en analyse statistique avancée et en algorithmes d’apprentissage automatique adaptés aux applications de santé mentale sur le continent.

Des données complètes et actuelles constituent la base de solutions efficaces à la situation de la santé mentale en Afrique. Ils fournissent des informations claires sur la prévalence des troubles, l’accès aux services de santé et à d’autres interventions. Les décideurs peuvent ainsi mieux apprécier l’ampleur du problème et élaborer des stratégies appropriées pour y remédier. Améliorer la génération, l’analyse et l’interprétation des données constitue la première étape cruciale pour orienter l’action, renforcer l’accès aux services de santé mentale et stimuler de nouveaux investissements afin d’obtenir de meilleurs résultats pour les personnes vivant avec des problèmes de santé mentale sur le continent africain. FINIR…

Par En écrivantComité de rédaction

 
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