PASNous l’appelons plutôt Méca d’Aquitaine. Depuis janvier, la PME marmandaise de la rue des Isserts a été rebaptisée Mécatubes. Un changement de nom qui s’accompagne d’une nouvelle gouvernance, puisque onze ans après avoir pris les rênes de l’entreprise spécialisée dans les structures tubulaires, Alain Bonnet a choisi de prendre sa retraite, qu’il passera à Bergerac, en Dordogne.
Certains diront qu’il est bien mérité, puisque l’ancien ingénieur métallurgiste d’Usilor Sacilor, dans la Nièvre, a sauvé Méca d’Aquitaine de la faillite et avec elle ses quinze salariés. A l’époque directeur industriel du groupe HMD qui possédait l’usine Marmandaise, pour être l’interlocuteur du Tribunal de Commerce. « Les financiers se sont retirés. Je n’étais pas là pour couper les têtes et je voulais montrer que j’étais capable d’autre chose. » Autre chose, devenir chef d’entreprise à 53 ans et assainir le site.
Arnaud et Frédéric Pitet entourent Alain Bonnet (troisième en partant de la gauche).
Carine CAUSSIEU
L’homme enchaîne alors les idées pour « ramener du volume d’affaires » et développer l’activité de structures tubulaires, chaises, lits, aussi bien pour le secteur médical que celui de la petite enfance avec du mobilier pour crèches. Cintrage, soudage, peinture… 200 tonnes de tubes sont consommées par an rue des Isserts. Indirectement, via son client Beresford, les poussettes fabriquées à Marmande à partir de Mecatubes inondent les parcs d’attractions comme Disneyland Paris, ou Europa Park en Allemagne, ou encore le zoo de Beauval.
Remettre
un atelier de design situé à Mérignac, en Gironde, Mécatubes fournit également du mobilier pour Crescendo ou la chaîne Pitaya. Son chiffre d’affaires, qui était de 1,7 million d’euros en 2022, a légèrement baissé en 2023 en raison de la faillite de cette chaîne de restauration de rue.
C’est ce savoir-faire et cette rentabilité financière qui ont séduit Frédéric et Arnaud Pitet, dirigeants de l’entreprise familiale Metal Mobil, fabricant de tôles industrielles. Présente depuis 1952 au Mas-d’Agenais, elle travaille entre autres pour Goupil et JLG. Après leur venue en janvier 2023 pour démarrer une activité de peinture au Mas, les deux frères ont mûri leur projet de reprise pour transformer la tentative un an plus tard.
« Nous avons interrogé nos clients pour savoir s’ils étaient intéressés par ce rapprochement et effectivement, cela a été le cas, notamment afin de réduire l’impact carbone de nos approvisionnements. Nous avons gagné deux ans sur notre projet en achetant un bâtiment et des équipements opérationnels », explique Frédéric Pitet, président des deux entités, Metal Mobil et Mécatubes, accompagné dans la passation de relais par Alain Bonnet jusqu’au 15 avril.
Les premiers projets du duo d’entrepreneurs à Marmande ? Allez trouver de nouveaux marchés et développez les deux entreprises. Une démarche qui s’accompagne de recrutement. « Entre les deux structures, sept à huit postes sont à pourvoir », estime le Lot-et-Garonnais.
