Gérer les risques face à une volatilité renouvelée des marchés

Gérer les risques face à une volatilité renouvelée des marchés
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La volatilité est revenue sur les marchés. Les inquiétudes renouvelées quant à une éventuelle escalade du conflit au Moyen-Orient ont conduit à une explosion d’aversion au risque. Décryptage.

L’indice S&P 500 a ainsi enregistré sa plus forte baisse depuis février. Le prix du baril de brut Brent a augmenté, franchissant le seuil des 90 dollars pour la première fois depuis octobre.

Le S&P 500 rebondissait au lendemain de la publication des chiffres de l’emploi aux Etats-Unis, les investisseurs étant encouragés par les importantes créations d’emplois conjuguées au ralentissement de la croissance des salaires sur un an. Néanmoins, l’indice de référence américain a perdu 0,95% sur l’ensemble de la semaine concernée, soit sa pire performance hebdomadaire depuis trois mois.

Des montagnes russes après une montée constante

Ces fluctuations sont intervenues après une période de progression régulière des marchés boursiers. L’indice VIX de volatilité implicite des actions américaines, baromètre de la peur apprécié des investisseurs, a dépassé les seize points, son plus haut niveau depuis novembre. Il reste néanmoins inférieur à sa moyenne de longue période, soit 19,5.

Selon UBS Research, les dernières évolutions du marché rappellent qu’une gestion efficace des risques au niveau du portefeuille reste essentielle dans le contexte macroéconomique actuel.

Les inquiétudes sont toujours d’actualité

Les investisseurs ont semblé saluer les derniers chiffres de l’emploi aux Etats-Unis, préférant constater le ralentissement de la progression du salaire horaire moyen à 4,1% sur un an, le rythme le plus faible depuis juin 2021. De quoi rassurer les hauts responsables du gouvernement fédéral américain. Réserve (Fed) quant à la modération des augmentations de salaires, qui ne risquent donc pas de compromettre l’atteinte de l’objectif de 2% d’inflation.

Les tensions se sont encore accrues au Moyen-Orient : l’Iran a annoncé des représailles contre Israël, qu’il tient pour responsable de la frappe aérienne sur son consulat en Syrie.

Dans ces conditions, la Fed ne sera peut-être pas trop émue par le chiffre des créations d’emplois qui, à 303 000 en mars, s’est révélé nettement supérieur aux prévisions du consensus (200 000 emplois). “En soi, une forte croissance de l’emploi n’est pas une raison (d’inquiétude concernant l’inflation)”, a récemment estimé son président, Jerome Powell. Enfin, la hausse du taux d’activité, qui passe de 62,5% à 62,7%, est encourageante car l’arrivée d’un plus grand nombre de travailleurs sur le marché du travail peut ralentir la progression. les salaires.

Toutefois, les très bons chiffres de l’emploi dans l’ensemble renforcent l’incertitude. Les marchés ont encore revu à la baisse leurs attentes concernant le calendrier et l’ampleur de la baisse des taux de la Fed en 2024.

L’incertitude géopolitique reste une menace très présente

Les tensions se sont encore accrues au Moyen-Orient : l’Iran a annoncé des représailles contre Israël, qu’il tient pour responsable de la frappe aérienne sur son consulat en Syrie. De son côté, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que son pays poursuivrait ses opérations contre l’Iran et ses mandataires.

De son côté, le président des États-Unis, Joe Biden, a informé Benjamin Netanyahu que son soutien à l’offensive israélienne à pourrait être conditionné à des mesures concrètes visant à protéger les travailleurs humanitaires et les civils. C’est la première fois que Joe Biden brandit une telle menace depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, qui dure depuis six mois. Par la suite, Benjamin Netanyahu a déclaré qu’Israël autoriserait davantage de convois humanitaires à entrer dans la bande de Gaza et que certaines troupes seraient retirées du sud de l’enclave.

Par ailleurs, l’Ukraine poursuit ses attaques contre les raffineries de pétrole en et l’élection présidentielle qui se tiendra en novembre aux États-Unis pourrait accentuer la complexité de la situation.

Possibilité de baisse des marchés après leur bonne progression

Les actions américaines ont connu un début d’année impressionnant. L’indice S&P 500 a enregistré 22 sommets historiques au premier trimestre, du jamais vu depuis 1998. Après une hausse de 11,2% au quatrième trimestre 2023, il vient d’afficher une performance (rendement total) de 10,6%.

L’analyse d’UBS Research montre que les craintes des investisseurs quant à une chute des marchés après avoir atteint de nouveaux sommets historiques ne sont généralement pas étayées par les données historiques. Le rebond actuel est certainement soutenu par les fondamentaux. Les investisseurs doivent toutefois s’attendre à des corrections et s’y préparer.

Favoriser la diversification

Les données historiques indiquent qu’il est préférable de rester investi et de couvrir les risques plutôt que de liquider des positions ou de se sous-exposer. Par conséquent, les investisseurs doivent rechercher des moyens de gérer les risques au sein de leurs portefeuilles.

L’un des principes fondamentaux est de diversifier son portefeuille, tant au niveau des classes d’actifs que des zones géographiques voire sectorielles (ne pas se contenter des valeurs technologiques et trier entre elles).

Les investisseurs feraient bien de s’intéresser également aux actifs alternatifs, à condition qu’ils aient la volonté et la capacité de gérer les risques inhérents, tels que l’illiquidité. Enfin, les stratégies systématiques, qui ignorent les émotions, peuvent également constituer des ajouts judicieux aux portefeuilles traditionnels.

 
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