Le Hainaut et Liège sont les provinces proportionnellement les plus touchées

Le Hainaut et Liège sont les provinces proportionnellement les plus touchées
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Le handicap est en constante augmentation ces dernières années dans notre pays. Dans le régime général (qui concerne les salariés du privé et les chômeurs), le nombre total de personnes handicapées a atteint 471.927, soit une augmentation de 92.019 unités depuis 2017 (+24,22%). Les maladies de longue durée augmentent plus fortement chez les salariés (+35,87%) que chez les ouvriers (18,51%). Mais les personnes handicapées restent plus nombreuses parmi les ouvriers (302 058) que parmi les salariés (169 869).

Par rapport à 2021, la hausse représente 15.931 personnes, soit 3,49%. Ce sont principalement les femmes qui sont concernées par cette hausse : parmi elles, la hausse est de 4,31%, contre 2,28% chez les hommes.

« Le gars handicapé n’a aucune chance », « les employeurs n’en font pas assez »… L’épreuve du retour au travail après une longue maladie

Quelles sont les maladies impliquées ?

Deux catégories de maladies représentent à elles seules près de 70 % (69,4 % exactement) des causes d’invalidité dans le système général : les maladies psychologiques, avec 177 156 personnes, et les maladies de l’appareil locomoteur et du tissu conjonctif (arthrose, ostéoporose, maux de dos, rhumatismes, etc.), avec 150 430 personnes. Les autres causes principales comprennent les maladies du système nerveux et des organes sensoriels (29 652), les tumeurs (24 009), les blessures traumatiques et les empoisonnements (21 554) et les maladies du système vasculaire (21 405).

Quelles tranches d’âge sont les plus touchées ?

La majorité des personnes handicapées appartiennent aux tranches d’âge les plus âgées. En 2022, la proportion de personnes de plus de 45 ans est de 76,80 %. Le nombre de personnes handicapées a augmenté dans toutes les tranches d’âge au cours des cinq dernières années. Les plus fortes hausses peuvent être observées chez les 60-64 ans (+48,47%) et les 55-59 ans (+27,63%).

C’est en Flandre, région la plus peuplée et où l’âge moyen est le plus élevé, que l’on trouve le plus de personnes handicapées (240.591 contre 178.516 en Wallonie et 40.454 à Bruxelles). Mais depuis 2017, le nombre de personnes handicapées a augmenté plus fortement à Bruxelles et en Wallonie (respectivement +30,85% et +25,61%, contre +21,92% en Région flamande).

Et les indépendants ?

Dans le deuxième dispositif, dédié aux travailleurs indépendants et aux conjoints aidants, on comptait 30.444 personnes handicapées au 31 décembre 2022. Depuis 2017, on note une augmentation de 5.695 personnes handicapées (+23,01%). L’augmentation chez les femmes indépendantes (+38,47%) est nettement plus élevée que chez les hommes indépendants (+17,79%). Une tendance à la baisse peut être observée parmi les conjoints aidants. Par rapport à la situation au 31 décembre 2021, le nombre de personnes handicapées continue d’augmenter (+3,41%). Comme dans le régime général, les troubles psychologiques (26,37%) et les maladies de l’appareil locomoteur et du tissu conjonctif (29,26%) sont les deux principales causes d’invalidité.

Quelles sont les provinces les plus touchées ?

Handicap en Belgique ©IPM Graphics

Le Libre calculé quelles provinces étaient proportionnellement les plus touchées par le handicap (hors fonction publique). Si l’on additionne le nombre de personnes handicapées dans le régime général et dans le régime indépendant et que l’on rapporte le total à la population globale, on constate que le handicap touche 4,29% de la population belge. Le Hainaut est la province où le handicap est le plus sévère, touchant 6,21% de la population (voir infographie). Les provinces de Liège (4,96%), du Limbourg (4,66%) et de Namur (4,58%) ont également un taux d’invalidité supérieur à la moyenne nationale. Les autres provinces et Bruxelles se situent en dessous de la moyenne du pays.

Retrouver le Hainaut et Liège en tête des provinces les plus touchées par le handicap n’est pas une surprise. “Il n’y a pas de secretexplique François Perl, conseiller stratégique chez Solidaris. Il existe un lien très clair entre une mauvaise santé et un mauvais statut socio-économique, notamment en ce qui concerne les troubles psychosociaux. C’est un cercle vicieux : on a peu d’argent, donc on reporte les soins et on a plus de problèmes de santé.»

 
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