Lorsque l’on est dans la voiture, fenêtres ouvertes, la pollution extérieure est telle qu’elle peut parfois être extrêmement dérangeante. Mais selon les conclusions d’une nouvelle étude, publiée dans la revue Environmental Science and Technology et relayée par le New York Post, l’air intérieur pourrait être tout aussi nocif. Il pourrait être rempli de substances potentiellement cancérigènes sous forme de produits chimiques ignifuges.
Concrètement, les chercheurs ont détecté des produits ignifuges dans l’habitacle de 101 voitures, toutes issues de modèles datés de 2015 ou plus récents. Comme ils l’ont rappelé, les fabricants utilisent de tels retardateurs de flamme dans la mousse des sièges et d’autres matériaux intérieurs pour répondre à une norme fédérale d’inflammabilité jugée “obsolète” Et « sans aucun bénéfice avéré en matière de sécurité incendie ».
« Étant donné qu’un conducteur moyen passe environ une heure dans sa voiture chaque jour, il s’agit d’un problème de santé publique important. Cela est particulièrement préoccupant pour les conducteurs effectuant des trajets plus longs ainsi que pour les enfants passagers, qui respirent plus d’air que les adultes », a déclaré l’auteur principal Rebecca Hoehn, scientifique à l’Université Duke.
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La température a un impact sur la qualité de l’air
Parmi les voitures testées, 99 % contenaient un produit chimique connu sous le nom de tris (1-chloro-isopropyl) phosphate, un retardateur de flamme qui fait actuellement l’objet d’une enquête du programme national de toxicologie des États-Unis comme étant potentiellement cancérigène. Les autres produits chimiques trouvés comprennent le tris (1,3-dichloro-2-propyl) phosphate et le tris (2-chloroéthyl) phosphate, deux produits chimiques connus pour être cancérigènes. Parallèlement, les chercheurs ont également examiné les voitures en été et en hiver et ont découvert que la température avait un impact sur la qualité de l’air. Le temps plus chaud était lié à des dégagements gazeux plus élevés de produits chimiques, dus aux températures élevées.
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Face à ce constat, les scientifiques à l’origine de ces recherches espèrent que leurs résultats inciteront à mettre à jour des normes d’inflammabilité dites obsolètes, afin que les fabricants arrêtent d’utiliser ces produits chimiques. Ils conseillent également à tous les automobilistes de bien aérer leur voiture en laissant les fenêtres ouvertes le plus possible et de se garer à l’ombre.
