La rémunération critiquée
Les investisseurs ne semblent pas encouragés par cette annonce. Après avoir démarré dans le vert, l’action UBS perd du terrain (-0,2%) à 17 heures, tout en faisant mieux que son indice de référence, le SMI (-1,09%).
Si le géant bancaire a réussi sans faute majeure les premières étapes de l’intégration du Crédit Suisse, le plus dur reste à faire jusqu’à la finalisation de la fusion prévue pour 2026. Le directeur général Sergio Ermotti a en effet prévenu que 2024 sera une année année difficile : les coûts liés au rachat de son ancien concurrent vont continuer de peser sur la rentabilité du groupe, avant de la soutenir les années suivantes. En février, le géant bancaire a en effet relevé ses objectifs en matière d’économies d’ici 2026 : 13 milliards de dollars devront être économisés alors qu’avant, l’établissement visait 10 milliards.
La semaine dernière, UBS a également dévoilé la rémunération de ses dirigeants : Sergio Ermotti a touché 14,4 millions de francs pour les neuf mois à la tête du groupe en 2023. Ce montant a suscité de vives critiques de la part de certains acteurs politiques, parfois connus pour être proches des milieux bancaires. Le président du Parti libéral-radical (PLR) Thierry Burkart – tout en saluant le travail et la confiance instaurés par le Tessinois après le rachat du Crédit Suisse en mars 2023 – a qualifié cette rémunération de « disproportionnée et choquante ». Et selon l’agence Bloomberg, cette rémunération fait de Sergio Ermotti le patron de banque le mieux payé d’Europe.
Le groupe bancaire a également revu à la baisse son bénéfice net pour 2023 suite à des ajustements de la valeur estimée du Crédit Suisse. Le bénéfice net s’est ainsi établi à 27,8 milliards de dollars (24,9 milliards de francs), contre 29 milliards de dollars (26,2 milliards de francs) annoncés début février, a indiqué l’établissement dans son rapport annuel. publié ce jeudi.