Par
Pascale Brassinne
Publié le
21 janvier 2025 à 6h40
L’abbaye du Mont Saint-Michel est gérée par le Centre des Monuments Nationaux. Il est en charge de sa conservation, de sa restauration et de son ouverture au public, comme il l’est pour 109 autres sites patrimoniaux en France.
Marie Lavandier, sa présidente, a rencontré, jeudi 16 janvier, les agents de ce patrimoine mondial de l’UNESCO, comme elle le fait pour les 1 500 salariés, à l’occasion de sa tournée de vœux.
Gastronomie « à prix assez bas »
Lors de cet événement annuel, elle a présenté les projets pour 2025. En premier lieu, l’ouverture du restaurant Mauviel 1830 au Logis Sainte-Catherine, où le chef étoilé Jean Imbert a signé la carte.
« C’est un projet de longue date, porté par le CMN et Thomas Velter pour l’établissement public, avec la volonté de redécouvrir ce bâtiment et de lui donner un nouvel usage. En 2021, le Centre des monuments nationaux a lancé une procédure de concession de services pour l’exploitation d’un restaurant pour les quinze prochaines années. Le cahier des charges est exigeant pour en faire un lieu de qualité, avec des prix assez bas pour cette offre gastronomique, sans prétention de donner l’exemple à qui que ce soit.
Une nouvelle boutique au Mont Saint-Michel
L’ouverture d’un magasin dans la Tour Boucle avait déjà été annoncée. Les travaux sont en cours. Son ouverture est prévue au printemps ou au début de l’été 2025.
« Ce magasin proposera une offre différente de celle à la sortie du circuit de visite de l’abbaye ou de celle de l’Office de Tourisme, à proximité du départ des navettes », indique Thomas Velter.
Le Mont Saint-Michel la baie, le village, l’abbaye, une marque
« Le cadre sera plus cosy, dans une ambiance marine », explique Marie Lavandier. Les visiteurs pourront acheter des articles de la marque du Mont Saint-Michel, de la baie, du village, de l’abbaye, « créés pour évoquer qui nous sommes », des produits alimentaires ou artisanaux, de la vaisselle, des objets de décoration… fabriqués en proximité » et la signature du CMN avec sa gamme de livres ». Une garantie de revenus complémentaires pour la conservation et l’animation du site.
Un artiste du Brésil au printemps
Le président a aussi rapidement évoqué une exposition d’art contemporain le Centre national des arts visuels. “L’artiste brésilien Simon Morales présentera une installation dans l’abbaye autour de l’océan, qui sera à l’extérieur et à l’intérieur.” Une exposition annoncée pour le printemps.
-Travaux de restauration
« Les grandes échéances en matière de restauration pour la prochaine décennie feront l’objet d’un schéma directeur », a annoncé Marie Lavandier. «Cela nous permettra de prioriser les travaux à réaliser.»
Depuis 2009, 32 millions d’euros ont été investis dans une trentaine d’opérations de restauration et d’entretien de ce site, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1979. Elles doivent répondre à quatre objectifs.
La maintenance n’est pas forcément de gros travaux, mais du suivi et des petites actions. L’opportunité de redonner leurs lettres de noblesse à ces métiers
La valorisation de l’architecture et des espaces naturels « avec des travaux spécifiques pour réveiller la beauté naturelle du site. En 2026, nous envisagerons d’aménager le cloître, dans le respect du patrimoine.
Last but not least : l’accueil, la sécurité et le bien-être des visiteurs et des agents. « L’éclairage en fait partie, en tenant compte de son impact écologique et économique. »
L’Abbaye du Mont Saint-Michel est un atout et non un fardeau.
Et Marie Lavandier, la présidente du CMN, de conclure : « Quand on parle de budget, on parle surtout de dépenses. Il faut être créatif pour inventer des usages. Le restaurant en est un, qui générera une redevance. Notre établissement dispose de beaucoup de ressources, de beaucoup d’engagement d’équipe et d’ouverture d’esprit. Ce monument est un atout et non un fardeau. Il faut aussi compter sur l’attachement du public à son égard. Le site a accueilli 2,7 millions de visiteurs.
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