Kobra, label return – Le Temps

Publié le 20 janvier 2025 à 21h56 / Modifié le 20 janvier 2025 à 22h02

5 minutes. en lisant

Un microphone moulé au sable placé sur un trépied en acier. Au sol, des résidus laissés par cette œuvre imaginée par le plasticien Lucas Erin. Tout l’esprit du projet Kobra héritage 1997-2017présenté jusqu’au 1er février dans l’espace Circuit à Lausanne, est là : les valeurs du hip-hop, la place du MC, la notion de transmission, l’idée de support, et ce qui reste après l’érosion provoquée par le temps. A travers archives et carte blanche, c’est le parcours de Kobra – label lausannois de distribution, de production et de gestion – que retrace cette exposition et le coffret livre qui l’accompagne, dont la sortie est prévue le 31 janvier.

« La notion de L’héritage de Kobra repose principalement sur la transmission. J’entends souvent des jeunes dire qu’il n’y a jamais rien eu en matière de hip-hop dans la capitale vaudoise. Ce qui n’est évidemment pas vrai, mais ils n’ont pas conscience du passé. Par exemple, à Marseille d’où je suis originaire, toute la scène actuelle fait référence au groupe IAM car leur influence est connue de tous. Pour combler cette lacune, j’ai voulu partager notre histoire», explique Daniel Ewané, qui dirige Kobra depuis sa création en 1997 avec Laurent Chiappini et Vincent Kolb, aujourd’hui retraités de la structure. Une saga atypique racontée à grand renfort de coupures de presse, de photos, de billets de concert, de pochettes d’albums, d’affiches, d’enregistrements audio et vidéo, avec son charismatique patron comme personnage récurrent.

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