CRITIQUE – De photos en documents inédits, les auteurs dressent avec maestria le portrait d’une institution centenaire. Passionnant.
« La conversation musicale est la seule qui puisse s’écouter aux portes sans risquer d’être indiscrète. » Heureusement, ceux du Conservatoire Rachmaninov sont pleins de surprises. Erwan Barillot les a retranscrits pour mieux retracer l’histoire de cette institution centenaire, née de la volonté de préserver la culture russe à Paris, ce paradis perdu des réfugiés de la révolution d’Octobre 1917. Formée sous l’impulsion d’anciens professeurs des conservatoires de Moscou et de Saint-Pétersbourg, l’école de musique se distingue par les noms prestigieux de ceux qui y ont enseigné, s’y sont produits ou l’ont soutenue : Prokofiev, Chaliapine, Glazounov, Koussevitzky, Lifar…
C’est en mettant la main sur un siècle d’archives miraculeusement conservées qu’Arnaud Frilley, directeur du conservatoire et co-auteur de l’ouvrage, a permis de raconter l’histoire des centaines de vies façonnées par ce véritable centre culturel. Entre autres, le fameux sort des Gainsbourg…
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