L’Alsacien Noah Bulet, jeune talent du chant lyrique, devant les caméras ce jeudi

L’Alsacien Noah Bulet, jeune talent du chant lyrique, devant les caméras ce jeudi
L’Alsacien Noah Bulet, jeune talent du chant lyrique, devant les caméras ce jeudi

C’est l’histoire d’une voix singulière, « comme on en rencontre tous les 10 ou 20 ans », selon Catherine Wohlhuter, professeur de chant au lycée Laurent de Lavoisier à Mulhouse. Une voix de contre-ténor, voire de sopraniste, qui se caractérise par sa féminité et sa capacité à atteindre les aigus, une rareté lorsqu’on parle d’un homme. Cette voix est pourtant celle de Noah Bulet.

Ceux qui l’ont déjà entendu sont tombés sous son charme. « C’est très habité, ça évoque une sorte d’éclat, de plénitude », exprime Catherine Wohlhuter. «Ça frappe aux tripes», résume Thierry Walter, directeur de l’école de Ried à Marckolsheim. Les autres le découvriront peut-être ce jeudi soir lors de la diffusion de la première demi-finale de l’émission Prodiges, sur 2 (21h05), un concours réservé aux jeunes talents de la musique classique (chant lyrique, musique et danse classique). ).

Chanter des comptines ou des chansons a toujours fait partie de mon quotidien

Noé Bulet

Noah Bulet, 16 ans, est passionné de chant, plus particulièrement de chant lyrique, qu’il pratique depuis maintenant deux ans. « J’aimerais en faire mon métier, confie le jeune homme. C’est pourquoi Noah étudie en première année « Sciences et techniques du théâtre, de la musique et de la danse » au lycée Lavoisier de Mulhouse. Noah bénéficie d’un horaire flexible qui lui permet de suivre également des cours de chant au Conservatoire de Mulhouse. Après son baccalauréat, il envisage d’entrer au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris.

À l’école primaire, Noah était puni pour avoir fredonné en pleine classe, sans s’en rendre compte

Olivia Brunet, maman de Noé

Le jeune homme a toujours baigné dans un environnement teinté de musique. « Même si je ne suis pas musicienne, on en écoutait beaucoup à la maison, dans la voiture », raconte Olivia Brunet, sa mère. A l’âge de 6 ou 7 ans, Noah intègre l’école de musique du Ried à Marckolsheim où il apprend d’abord le violon avant de passer au piano sous la direction de Michèle Lhoustau. « Comme j’enseigne aussi le chant à Marckolsheim, Noah est venu chanter avec nous. » Une aubaine pour le garçon. « Chanter des comptines ou des chansons a toujours fait partie de mon quotidien », explique Noah. Ce qui a parfois joué contre lui.

« À l’école primaire, Noah était puni pour avoir fredonné en pleine classe, sans s’en rendre compte », raconte avec tendresse sa mère. « Il chante vraiment tout le - », confirme sa sœur aînée Anita, 19 ans, qui étudie la musicologie pour devenir professeur de musique. Il chante même dans son sommeil ! Si ce n’est pas douloureux ? Tout dépend de ce qu’il chante (rires). Quand c’est toujours la même mélodie, c’est ennuyeux. Mais il lui arrive aussi, pour s’amuser, d’adapter des airs populaires en chant lyrique, notamment d’Édith Piaf. »

Noah n’arrive vraiment pas à expliquer cette passion pour le chant lyrique. « En fait, la musique m’a toujours parlé davantage à travers le chant qu’à travers un instrument », dit simplement Noah. Mais je suis très mauvais en chant de variétés, je suis plus à l’aise en chant lyrique. »

Un démarrage « normal »

Ses capacités vocales, cependant, n’ont pas immédiatement sauté aux oreilles de son entourage. « Au début, je dirais qu’il chantait comme tout le monde mais il a toujours été très réceptif et tenait compte des commentaires », souligne Michèle Lhoustau, avec qui il continue de prendre des cours de chant à l’école de musique de Marckolsheim. .

Avec l’adolescence et la mue qui l’accompagne chez les garçons, Noah aurait pu perdre sa singularité. “Il a changé, oui, mais il a voulu garder ses notes aiguës”, constate Caroline Le Quéré, ancienne professeur de musique au collège de Marckolsheim et aujourd’hui enseignante au lycée Lavoisier de Mulhouse, qui connaît bien Noah pour l’avoir suivi pendant plus d’un an. les six dernières années.

Il a su conserver cette voix de tête enfantine et féminine, avec laquelle il a une aisance naturelle à chanter.

Caroline Le Quéré, music teacher

« En travaillant, il a réussi à conserver cette voix de tête enfantine et féminine, avec laquelle il a une aisance naturelle à chanter. » Une voix « qu’il embrasse pleinement », assure sa mère, et qui ne l’empêche pas de descendre jusqu’à la basse quand le besoin l’exige.

Avec cette voix, Noah s’est produit mi-mars lors du Tremplin des Jeunes Artistes à Saint-Louis. Même s’il n’a pas gagné, le jeune homme a fait une rencontre qui s’avérera peut-être décisive pour son avenir. « Une dame dans le public m’a parlé du spectacle Prodiges, pour lequel des auditions allaient avoir lieu. A vrai dire, je ne connaissais pas grand chose à cette émission mais j’ai envoyé ma candidature avec une vidéo et j’ai été acceptée. »

Talent… et travail

Noah est allé à Paris en septembre avec sa mère et Michèle Lhoustau pour l’enregistrement. «Nous avons travaillé la gestuelle, la présence scénique, le regard», raconte le professeur. Le résultat de la performance de Noah, ainsi que la mélodie qu’il a choisie, sont des secrets bien gardés par la production de la série. Même certains de ses proches ne le savent pas. Le jeune homme se contente d’évoquer « une belle expérience même si je n’envisage pas forcément une carrière à la télévision ».

Noah rêve plutôt d’être chanteur d’opéra, « pour allier chant et jeu d’acteur ». Un objectif ambitieux que ses professeurs, qui vantent ses qualités – « humble, travailleur, minutieux » – estiment réalisable… à condition de persévérer. « Il a été touché par le doigt de Dieu mais rien n’est encore réglé au niveau du larynx, des hormones. Sa voix va continuer à évoluer », souligne Catherine Wohlhuter qui, comme les autres professeurs de Noah, rappelle que « la voix change tout au long de la vie ».

Il est fait pour ça, c’est son ADN. Je ne lui souhaite rien d’autre que d’être lui-même

Michèle Lhoustau, professeur de chant

« La nature lui a donné quelque chose, qu’il devra travailler dur pour réussir », résume Caroline Le Quéré. « Désormais, il ne faut plus qu’il se laisse enivrer par les paillettes », prévient également Michèle Lhoustau, « mais je l’ai revu ce week-end, il est de bonne humeur. Il est fait pour ça, c’est son ADN. Je ne lui souhaite rien d’autre que d’être lui-même. »

Noah sait en tout cas qu’il peut compter sur le soutien des siens. « Au début, je ne savais pas qu’il avait quelque chose d’aussi spécial mais si ses professeurs, professionnels, le disent, je leur fais confiance », sourit Olivia, la mère de Noah. Nous l’encouragerons quel que soit son choix, pourvu qu’il s’épanouisse. »

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