Dans les collèges pionniers, nouveau modèle d’école publique, le ministère de l’Éducation nationale s’engage, aux côtés de la Fondation Ali Zaoua, à faire du cinéma et du théâtre d’improvisation une composante essentielle du cursus scolaire et un levier d’apprentissage et de développement personnel des l’étudiant. Cette initiative fait partie d’un vaste programme mis en œuvre par les autorités et les acteurs de la société civile pour intégrer les arts dans les universités pionnières de toutes les régions du Royaume.
Ainsi, dès l’année scolaire en cours, les élèves de 138 collèges bénéficient de 28 projections de films, soit deux heures par semaine, selon leur choix. Par ailleurs, les élèves de 124 universités bénéficient de séances de théâtre d’improvisation, encadrées par des professeurs spécialement formés à cette discipline par la fondation. Ces enseignants ont également reçu un programme annuel détaillé et un guide pratique pour chaque séance, intégrant des - de projections, des débats et des exercices.
Quels exercices pour quelles compétences ?
De leur côté, les étudiants disposent de guides équivalents à des cahiers, reprenant tous les exercices réalisés en classe. Cela leur permet de suivre leurs apprentissages et de faire des exercices spontanément à la maison. Ils disposent également de fiches d’évaluation pour auto-évaluer leurs compétences et leurs progrès.
Polémique sur les films, qui choisit quoi ?
Les séances de théâtre d’improvisation offrent un espace créatif où les participants explorent et développent leurs compétences à travers des activités dynamiques et interactives. Animées par un animateur, les séances s’appuient sur des exercices spécifiques et utilisent des accessoires adaptés pour stimuler l’imagination et renforcer les apprentissages, selon les objectifs : expression corporelle, communication non verbale, gestion des émotions ou encore travail sur la créativité et l’écoute active.
Au fil des semaines, les participants s’entraînent à improviser seuls ou en groupe, construisent des personnages et abordent des thèmes variés. Cette progression se termine par des jeux d’improvisation, mêlant compétition amicale et collaboration, donnant aux participants la possibilité de mettre en pratique tout ce qu’ils ont appris dans un environnement stimulant et amusant.
Quand les moyens techniques font défaut…
La réticence des parents et de certains enseignants constitue un autre obstacle majeur à la mise en œuvre de ce projet dans certaines écoles. Pour certains parents, l’introduction de telles activités dans le programme scolaire est considérée comme une distraction, susceptible de détourner l’attention des matières académiques jugées plus « sérieuses » ou essentielles à la réussite future de leur enfant.
De plus, certains enseignants, bien qu’investis dans leur mission éducative, peuvent hésiter à intégrer ces nouvelles activités en raison du manque de ressources nécessaires pour les mettre en œuvre efficacement. D’où l’importance de les inciter à adopter cette approche pédagogique en leur proposant des mesures incitatives adéquates.