« Une aventure humaine ». Ce dimanche 30 juin, au moment du bilan du festival Bobital – L’Armor à Sons, les compliments n’ont pas manqué pour qualifier la 14ème édition sur le nouveau site, désormais installé dans la plaine du Bourillet, à Trélivan ( 22 ). Époustouflant, incroyable… « De tous les retours que nous avons eu, les festivaliers l’apprécient », note Olivier Chouannière, coprésident de l’association Bowidel, rappelant que le festival est l’un des seuls à disposer de son propre site. « C’est agréable d’être ici, il faut savoir que tout a été fait en quelques mois. Le terrain a été acquis en février», rappelle Yoann Réhel, également coprésident. Il y a quelques semaines, le terrain était vide, il ne s’agissait que d’un champ avec une ferme.
Une édition riche en événements
Cette édition 2024 n’a vraiment pas été de tout repos pour les équipes et les bénévoles. Tout a commencé par de longs embouteillages avant l’arrivée des festivaliers vendredi 28 juin et une petite partie de la scène A qui a cédé. « Nous avons eu notre pic d’émotion ce soir-là. Dans l’euphorie, nous sommes allés trop loin. La charge de scène était trop importante», raconte Yoann Réhel, encore ému ce dimanche.
Deux artistes ont également annulé leurs concerts, obligeant les équipes de programmation à trouver des solutions. «Nous avons passé beaucoup de coups de téléphone depuis jeudi», raconte Romain Benoist, programmeur. Le rappeur Zola, blessé, n’a pas pu venir, tout comme Charlotte Cardin qui a subi une perte de voix samedi matin. Beaucoup auraient jeté l’éponge, mais ce n’est pas l’ADN de Bowidel. « On a travaillé dur pour avoir des concerts intéressants », reconnaît le programmateur bénévole qui a aussi dû jouer sur un changement de scène entre les concerts parce qu’un artiste a raté un train.
Avec le contexte politique des élections législatives, la fête a été quelque peu perturbée lors du concert de Rim’K samedi sous le chapiteau de la scène B. « Pour la première fois depuis quatorze ans, il a fallu se parler pour apaiser les esprits entre deux concerts. , raconte Yoann Réhel. Le seul geste que nous voulons voir, ce sont des cœurs partout. Il évoque aussi 0,1% de festivaliers provocateurs. « Il nous fallait faire cette intervention pleine de tolérance et de vivre ensemble », insiste Olivier Chouannière.
15 ans en 2025
Cette 14e édition affiche complet. A 16h, il ne restait plus que 1 000 places, qui ont rapidement été vendues. L’événement sera évidemment de retour l’année prochaine. « On reste sur le dernier week-end de juin par rapport à la compétition globale », annonce Yoann Réhel. Les 15 ans de Bobital L’Armor à Sons seront fêtés les 27, 28 et 29 juin 2025 sur ce nouveau site pour faciliter la venue des artistes. « On prévoit quelque chose de spécial pour nos 15 ans », poursuit-il.
Un tome III de Bobital Déraille, soirée déjantée devenue incontournable du vendredi soir, est actuellement à l’étude. « Le tome II a très bien fonctionné donc on va tout faire pour qu’il se réalise », assure Romain Benoist. Il serait difficile de s’en passer, ajoutent les coprésidents. Côté programmation, des discussions sont en cours depuis mai mais rien n’est encore signé.
