Il était impossible pour le petit Salia d’entrevoir la vie qui l’attendait. Comment est-il passé de son Burkina Faso natal à la ville de Montpellier où il vit ? Avec beaucoup de courage, de détermination et de talent.
Le chorégraphe est né le 8/8/1969 à Léguéma, village de l’ouest du Burkina Faso. La nature, les champs de ses parents et surtout la communauté. Ici nous sommes un parmi d’autres, pas d’individualités.
Salia conservera son goût pour le collectif.
A son départ pour la capitale il prend des cours de théâtre et de danse africaine mais postule à un concours de commissaire de police. Diplômé, après 3 ans d’études, il n’aura jamais le temps de s’exercer car Mathilde Monnier, grande chorégraphe française et nouvelle directrice du Centre Chorégraphique de Montpellier va l’embaucher.
Après de longues hésitations, il prendra congé et viendra en France pour vivre sa vie d’artiste.
Les choses vont s’enchaîner, Salia a trouvé sa place. Il pensera rapidement à introduire la danse contemporaine dans la tradition de la danse africaine et vice versa. Il trouve sa danse.
Le festival Montpellier Danse lui fait confiance et le soutient, tout comme le Centre National de La Danse de Pantin.
En 2010, la société Mouvements Perpétuels est née avec de nombreux projets et envies.
Sa plus grande fierté ? Avoir fondé le premier Centre de Développement Chorégraphique d’Afrique, La Termitière, situé à Ouagadougou… Il contribue à professionnaliser la danse dans son pays et à faire naître l’espoir du possible chez la jeune génération.
Aujourd’hui, il est aussi chez lui à Montpellier qu’au Burkina Faso. Et c’est aussi une victoire.
