C’est un projet qui lui prendra plusieurs années de vie. Pourtant, Sienna Miller n’a pas hésité à s’y lancer à corps perdu, elle qui adore les westerns depuis son plus jeune âge. Dans « Horizon : une saga américaine », l’actrice britannique incarne une pionnière du Far West aux côtés et devant la caméra de Kevin Costner. Le premier volet de cette série de 4 films qui suit, sur plusieurs décennies, différentes familles dans l’Ouest américain pendant la guerre de Sécession, sort en salles ce 3 juillet 2024.
Comment vous êtes-vous retrouvé impliqué dans cette saga ?
Mon agent m’a contacté pour me dire que Kevin (Costner) voulait me parler. J’ai reçu quatre scénarios et je pensais que c’était un projet de série télé avec lui. J’ai commencé à lire ces scénarios mais ils étaient tellement longs et intenses que je ne comprenais pas vraiment en quoi consistait ce projet. Quand nous avons finalement appelé, Kevin m’a expliqué son idée et j’ai trouvé ça génial qu’il veuille en faire une saga pour le grand écran.
Que pouvez-vous dire de votre personnage ?
Frances Kittredge est une pionnière du Far West qui devra surmonter de multiples épreuves comme celle d’être presque enterrée vivante avec sa fille dans l’espoir de survivre à une attaque des Apaches. On a déjà vu cent fois des histoires de ruée vers l’Ouest avec des affrontements entre cow-boys et indiens, mais « Horizon » apporte une vision différente, plus honnête, des relations entre ces agriculteurs migrateurs en quête de nouvelles terres et les populations qui vivent dans ces lieux depuis des milliers et des milliers d’années.
En face de vous, Costner incarne un cow-boy solitaire, Hayes Ellison…
Travailler avec Kevin Costner et sous sa direction est un immense cadeau. J’ai grandi dans les années 90 en regardant des westerns. Je crois que c’était mon genre de films préféré quand j’étais enfant. « Danse avec les loups » a eu un énorme impact sur moi, au point que j’ai décidé de nommer mes deux lapins de compagnie Cisco et Two Socks, d’après le cheval et le loup du film.
Avez-vous hésité avant de vous lancer dans ce tournage qui pourrait vous occuper plusieurs années ?
C’est tellement rare d’avoir un artiste qui s’implique autant dans son projet que j’ai su dès le départ que je devais tout faire pour le soutenir. Je n’avais jamais participé à un projet comme « Horizon » de toute ma carrière. Nous avons travaillé pendant plus d’un an sur la production des deux premiers films. Il n’y avait personne d’un grand studio hollywoodien sur le plateau pour nous encadrer, on avait l’impression de faire un petit film indépendant mais avec un budget énorme. Sachant que Kevin Costner a investi des millions, a même hypothéqué sa maison, pour financer « Horizon », je savais que je devais y mettre tout mon cœur et toute mon âme, pour l’aider à réaliser son rêve.
Que pensez-vous de Kevin Costner en tant que réalisateur ?
Il est très attentionné et protecteur. C’est aussi un excellent acteur et il sait donc très bien ce dont un acteur a besoin pour incarner son personnage. Kevin a été d’une grande aide dès le premier jour pour nous tous. J’ai aussi découvert un être sensible qui a un don unique pour passer devant ou derrière la caméra sans jamais perdre de vue son objectif créatif, ce qui est très rare.
