En direct de la Fema, avec Benjamin Naishtat, Jonathan Millet, Yves Jeuland, Frédéric Bonnaud – .

En direct de la Fema, avec Benjamin Naishtat, Jonathan Millet, Yves Jeuland, Frédéric Bonnaud – .
En direct de la Fema, avec Benjamin Naishtat, Jonathan Millet, Yves Jeuland, Frédéric Bonnaud – .

Un Live Wide Shot comme chaque année au Festival International du Film de La Rochelle pour la fin de la saison. Une année particulière, qui voit la fête prise entre les deux tours d’élections législatives inédites, qui rendent sans doute d’autant plus essentielle sa propension à éveiller nos curiosités, à nous ouvrir au monde et à rafraîchir nos mémoires, exactement ce que nous essayons de faire la semaine. après semaine dans ce spectacle.

« Le professeur », de Benjamín Naishtat

A La Rochelle, les hommages sont rendus chaque année. Pour cette 52e édition, les heureux honorés sont Françoise Fabian, le Kirghiz Aktan Arim Kubat et l’Autrichien Michael Haneke et l’Argentin Benjamin Naishtatque nous recevons aujourd’hui, alors que son nouveau film sortira en salles mercredi prochain. Ses trois premiers longs métrages : Histoire de la peur, Le mouvement et Rouge, drame qui tenait presque du film d’horreur, sorte de western sépulcral et thriller politique en forme de thriller paranoïaque, dressent un portrait de l’Argentine et de son histoire. Pour son quatrième film, L’enseignantil a choisi la comédie satirique pour parler, de manière prémonitoire, de la crise que traverse actuellement son pays.Le titre original du film est Madame, qui est le nom d’une université très particulière de Buenos Aires, où l’on étudie les sciences humaines (philosophie, lettres, histoire), lieu emblématique des luttes, de la résistance et des mouvements révolutionnaires. Et avec Maria Alché, qui a co-réalisé le film, nous avons commencé par le genre de la comédie, car il y a beaucoup d’absurdités, beaucoup de contradictions dans cette situation. […] Nous sommes partis de la tension qui existe entre le fait que les sciences humaines continuent d’être enseignées, étudiées depuis de nombreuses années, notamment la philosophie qui est une science censée poser les questions les plus essentielles, et la période actuelle, celle d’un pays, et qui va à l’encontre même de la remise en question des choses. Nous nous sommes dit qu’il était absurde, voire comique, de mettre en scène un philosophe dans ce contexte, tout en s’inspirant de films comme La fête de Peter Salers, pour que ce ne soit pas un film solennel ou conceptuel, nous avons voulu faire un film léger.”

Un signal :dans le cadre de l’hommage à Benjamín Naishat au Fema, une rencontre avec le cinéaste animée par Xavier Leherpeur aura lieu le dimanche 30 juin à 11h au Théâtre Verdière.

« Cavalier seul », d’Yves Jeuland

La Rochelle fait aussi particulièrement la part belle au documentaire cette année, avec une nouvelle section, « Au cœur du doc ​​», et notre coup de cœur s’est porté sur le portrait d’un cinéaste que nous aimons beaucoup chez Plan Large, lui aussi un habitué de La Rochelle : Alain Cavalier. Cavaliers uniquementc’est le nom du film qui lui est dédié Yves Jeulandque nous recevons également. Après avoir incarné, côté politique, Georges Frêche ou Marchais, Bertrand Delanoë ou François Hollande, et Pierre Mendès France, et côté cinéma Jean Gabin, Michel Piccoli, Yves Montand, Jean-Louis Trintignant ou Charlie Chaplin, et Marceline Loridan, qu’est-ce qui l’a poussé à s’intéresser à Alain Cavalier, avec ce nouveau film ?En 2018, un an après avoir rencontré Alain Cavalier au Festival de La Rochelle, je suis allée voir son Six Portraits XL et l’ami qui m’accompagnait m’a dit en sortant du cinéma : « et si tu faisais un portrait de Cavalier, à la manière de Cavalier, et un petit peu, à ta manière ? », autrement dit, le filmeur filmait. Et j’ai écrit à Alain Cavalier qui a eu la gentillesse d’accepter ce projet, qu’il a laissé infuser et finalement c’est devenu un film de nous deux. Hier quand je l’ai appelé pour lui demander comment il présenterait le film qui sera projeté à La Rochelle, il m’a répondu : « c’est le portrait d’un filmeur par deux filmeurs, dont l’un tient la caméra ». D’une certaine manière, je me suis laissé guider inconsciemment. Au final c’est un jeu entre nous. Bien sûr, il n’a pas vu d’images du film avant qu’il soit terminé, il m’a laissé beaucoup de liberté, mais il tire quand même beaucoup de ficelles… C’est un « petit travail en commun ». Je crois qu’il utilise cette expression dans « Léon le cordonnier », un de ses films Portraits XL. Alain Cavalier le dit souvent : « J’aime que le filmé et le filmé soient égaux, seuls dans l’arène. »

« Le cavalier seul », d’Yves Jeuland
– La Production Générale

« Les Fantômes », de Jonathan Millet

Les fantômes , Ceux que nous avons perdus, ceux que nous poursuivons et ceux que nous sommes devenus, le premier long métrage de fiction de Jonathan Millet qui sortira également en salles le 3 juillet, après avoir ouvert la Semaine de la critique du dernier Festival de Cannes, est à l’affiche de la section « Ici et ailleurs » du Festival de cinéma de La Rochelle. Son auteur est également parmi nous ce samedi.Je crois à la force du hors-champ, au pouvoir de l’imagination, au fait que chaque spectateur, une fois les personnages et l’intrigue chargés, peut imaginer des situations, les prendre sur lui. Je crois qu’il n’est pas nécessaire d’être démonstratif. Ma curiosité vient du réel, et avec ce film, j’ai choisi la fiction pour mieux retranscrire, partager cette réalité. Cette fois, j’ai voulu utiliser tous les outils de la fiction : le travail sur la musique, sur le son, mais aussi la force de l’intrigue, et prendre les films d’espionnage comme référence d’écriture mais partager une histoire vraie avec le spectateur… Ce que j’ai voulu comme dans les films d’espionnage, c’est la solitude du héros, une solitude qui mène à l’obsession Conversation secrète “C’est un film de Coppola par exemple, comme dans mon film. Mais j’ai voulu me réapproprier les codes du genre, c’est pourquoi le film devient petit à petit un film de traque et aussi un film hors-champ, on peut vraiment le voir comme une immersion dans les pensées du personnage qui chasse, et que cette chasse à l’homme, d’un homme dont on ne connaît pas le visage, on peut la vivre de manière très subjective en tant que spectateur.”

Marcel Pagnol Retrospective – “Napoleon” seen by Abel Gance, with Frédéric Bonnaud

La FEMA ne serait pas ce qu’elle est sans ses grandes rétrospectives et ses plongées dans l’histoire du cinéma. Cette année, on verra Natalie Wood et les films de Chantal Akerman (on y reviendra à la rentrée), mais aussi ceux de Marcel Pagnol. Ce grand cinéaste du monde, dont on peut voir ici à La Rochelle, en version restaurée, 13 films à l’occasion du 50e anniversaire de sa mort, avant qu’une dizaine d’entre eux ne ressortent en salles à partir du 24 juillet, fera l’objet d’une rétrospective intégrale du 10 au 21 juillet à la Cinémathèque française. Son réalisateur, Frédéric Bonnaudnous raconte quelles formes le plus marseillais des cinéastes français a inventées à l’aube du parlant et revient également sur l’un de ces films qui fut l’apogée du cinéma muet, le légendaire Napoléon d’Abel Gancereconstruit comme on le sait depuis 15 ans par la maison Henri Langlois, et que l’on verra ici, à La Rochelle, à la fin du festival. Abel et Marcel, Gance et Pagnol. Au-delà de leur attitude quelque peu équivoque pendant l’Occupation allemande, ils sont surtout de part et d’autre de l’avènement du parlant. L’apogée et le chant du cygne du cinéma muet pour l’un, et l’invention de formes nouvelles pour l’autre : « Napoléon pour Gance, il ne s’agit pas d’un biopic de l’empereur. En revanche, reconstruire le cinéma, en toute modestie, c’est-à-dire réinventer le cinéma, en faire un poème de lumière, une œuvre symphonique, son ambition est là. Gance est véritablement un cinéaste expérimental, mais avant tout un expérimentateur. Napoléon nous paraît à la fois très contemporain et en même temps, c’est le cinéma muet, c’est-à-dire le summum, le summum d’un art où rien ne manquait, pas même la parole, mais à cause d’une révolution industrielle, commerciale, spectaculaire. au sens public, le public ne voudra plus du cinéma muet. Il voudra du cinéma sonore et parlant, et un cinéaste comme Marcel Pagnol, qui est aussi français qu’Abel Gance, même dans certaines erreurs, a la responsabilité, en tant qu’écrivain, homme de théâtre, d’inventer un cinéma que le parler a fait de lui. hémiplégique. Le cinéma parlant est né comme un vieux et ce vieux il faut le redynamiser, et c’est là qu’agira Marcel Pagnol.p.”

“Le Schpountz”, de Marcel Pagnol
– mk2 Films, CMF, Marcel Pagnols films

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Le journal du cinéma

Les annonces de Plan Large

Napoléon vu par Abel Gance, « Grande Version » inédite et définitive, elle sera en clôture du Festival de La Rochelle le 7 juillet, mais aussi à la Cinémathèque française tous les week-ends de juillet, en ciné-concert avec les groupes musicaux de Radio France à La Seine Musicale les 4 et 5 juillet et au Festival Radio France Occitanie Montpellier les 18 et 19 juillet, et en salles à partir du 10 juillet dans une trentaine de salles Pathé. A ne pas manquer, c’est exceptionnel ! Un livre passionnant revient en parallèle sur le travail titanesque de reconstitution du film, il est coédité par La Table Ronde et la Cinémathèque française.

Le Femain La Rochelle, c’est jusqu’au 7 juillet, venez y faire un tour entre les deux tournées, cela vous fera le plus grand bien.

Et puis, allez au cinéma : la Fête du Cinéma commence demain, et jusqu’au 3 juillet, tous les billets sont à 5 euros !

Chronique de NT Binh : « Danser au cinéma », à la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé jusqu’au 13 juillet

Il y a près de 100 ans, le 4 décembre 1924, les spectateurs du Théâtre des Champs-Elysées découvraient, pendant l’entracte du ballet Libéré de Francis Picabia et Erik Satie, un film du même nom, de René Clair. Ce sera son premier film, et la toute première intervention d’un film dans un spectacle de danse. A l’inverse, la danse est présente dès ses débuts au cinéma. « Danser au cinéma », les liens entre danse et cinéma muet, voilà ce qu’explore une belle rétrospective au Jérôme Seydoux Pathé Foundation, et dans lequel NT Binh s’est plongé avec délice. Qu’apporte la danse au cinéma, et vice versa ?

Extraits sonores

  • Extrait de L’enseignantde Benjamin Naishtat (2023)
  • Extrait Des fantômes par Jonathan Millet (2024)
  • Extrait de Cavalier solitairede Yves Jeuland (2024)
  • Extrait Schpountz de Marcel Pagnol (1938)
  • Faire le Napoléon, par Napoléon XIV (dans l’album La seconde venue 2011)
  • Entracte d’Erik Satie (musique composée pour le film Entracte de René Clair (1924)), par l’Orchestre du Conservatoire de Luxembourg, sous la direction de Johny Fritz
  • Valse ensoleillée par et par Charlie Chaplin (musique composée par Charlie Chaplin pour son film Une idylle dans les champs (Côté ensoleillé 1919))
 
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