«Nous avons érigé le plus grand séchoir au monde»

«Nous avons érigé le plus grand séchoir au monde»
«Nous avons érigé le plus grand séchoir au monde»

La 27ème édition du Graspop Metal Meeting Festival, qui s’est clôturée dimanche soir avec des concerts de Machine Head et Scorpions, s’est clôturée avec beaucoup de détermination et d’assiduité. Les organisateurs du festival n’ont pas caché leur fierté à quelques heures de la fin des hostilités. « Cette édition du Graspop aura été une belle réussite », ont-ils déclaré dans un communiqué adressé à l’ensemble de la presse. “Le festival a débuté sous des pluies tropicales mais cela n’a pas refroidi les hordes de métalleux. Ils ont tous pu headbanger et se lancer dans des circle pits mémorables. L’esprit du métal a été préservé et un torrent de performances de haut niveau a ravi les fans de métal. Des noms célèbres comme Judas Priest, Scorpions, Alice Cooper ou Deep Purple connaissaient déjà les lieux mais, comme chaque année, le festival a porté une attention particulière aux futures générations du métal. Polyphia, Slaughter to Prevail et Wargasm sont quelques-uns des artistes qui ont découvert Graspop cette année. Nos artistes belges comme Stake et Brutus ont également livré des performances de qualité.

Contre et contre la météo

Le festival n’a cependant pas été épargné par les intempéries qui ont perturbé les plans des organisateurs. “Nous avons érigé le plus grand étendoir au monde permettant aux campeurs de sécher leurs vêtements », ajoutent-ils. “Nous avions prévu un supermarché et même un coiffeur dans les campings mais Dame Nature a décidé de nous jouer un mauvais tour en nous obligeant à déplacer quelques campeurs. Nous tenons à remercier chaleureusement le bourgmestre de Dessel, Kris Van Dijck, qui nous a apporté son soutien tout au long du festival.

Graspop est devenu un festival dont la réputation dépasse largement les frontières de notre pays. Les organisateurs ont répertorié plus de 90 nationalités différentes sur leur site. Des supporters venus d’Asie, d’Amérique du Sud et de toute l’Europe se sont retrouvés dans la plaine du Campinois durant ces quatre jours passés dans la bonne humeur. Là où certains se seraient plaints de ne pas pouvoir accéder aux parkings, chacun s’est adapté aux circonstances climatiques exceptionnelles avec beaucoup d’indulgence, de fatalisme et de bonne humeur.

Machine Head fait une impression durable

Machine Head a également clôturé le festival avec un set qui restera dans les mémoires. Robb Flynn, le leader du groupe américain, a continué de haranguer la foule pour effectuer des « circle pits » qui étaient dupliqués devant les deux scènes principales tandis que le groupe se produisait sur la « North Stage ». La setlist du groupe rassemblait une ou deux chansons de pratiquement tous les albums. L’enchaînement des titres « Is There Anybody Out There ? », « LKocust » et « The Blood, the Sweat, the Tears » a conduit à une hystérie collective illustrée par de nombreux pogos.

Auparavant, Scorpions aurait dupliqué plus ou moins le concert donné il y a deux ans sur la même scène en ajoutant huit des neuf titres de l’album. Coup de foudre, pour célébrer son 40e anniversaire depuis sa sortie. Si la performance vocale de Klaus Meine a été soutenue à l’unisson par le public sur les classiques « Still Lovin You », « Send Me An Angel » ou « Wind Of Change », la posture du chanteur sur des morceaux plus énergiques comme « Rock You Like A Hurricane » ou Les « Big City Nights » faisaient davantage penser à un vieil homme.

Qui remplacera les dinosaures du hard rock à l’avenir ?

Les musiciens de Deep Purple ont également laissé cette vilaine impression dans un show où les interminables solos de batterie, de clavier et de guitare adoucissaient encore un concert réunissant « Highway Star », « Black Night » ou encore l’inoxydable « Smoke On The Water ».

Et Graspop risque de se retrouver rapidement confronté à un problème insoluble. Qui pourra remplacer ces dinosaures de hard rock à l’avenir ? Car si leur musique reste éternelle, ces groupes ne pourront bientôt plus se produire sur scène…

S’ouvrir à d’autres styles

La nouvelle génération dirigée par Corey Taylor, notamment, aura-t-elle les épaules suffisamment larges pour assumer ce rôle ? Le chanteur de Slipknot a livré dimanche une performance accomplie, déambulant dans le répertoire de ses groupes, Slipknot (« Before I Forget », « Duality », Snuff »), et Stone Sour (« Made of Scars », « Song #3 » , « Through Glass ») ainsi que ses propres compositions solo. Nous avons également beaucoup apprécié les concerts des sudistes Stone Black Cherry et Rival Son sur les scènes principales. Extreme les avait précédés dans un style qui lui est propre et pas toujours forcément métal (« More Than Words », « Hole Hearted », etc.).

Car c’est peut-être là que réside l’avenir du Graspop Metal Meeting. Ouvrez-vous à d’autres styles de rock. Comme les organisateurs ont osé le faire en plaçant Tool en tête d’affiche de la première journée. Et le test a été réalisé avec succès puisque ce jeudi était le premier des quatre à afficher complet. Et comme la rentabilité commerciale du festival pousse les organisateurs à poursuivre cette formule de quatre jours initiée suite au 25e anniversaire, il y a fort à parier que de surprenantes têtes d’affiche seront annoncées pour la prochaine édition du Graspop qui aura lieu entre le 19 juin et 22, 2025.

 
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