Vendredi 15 novembre 2024 à 20h53
Agadir – Le cinéma, comme Source et outil d’analyse, permet de cerner l’histoire des migrations dans leur complexité, ont souligné, vendredi à Agadir, les participants à un séminaire organisé sur le thème “Images, cinéma et migrations”, sur le Thème parallèle de la XX édition du Festival International Cinéma et Migrations.
Lors de cette rencontre, organisée à l’initiative du Conseil de la Communauté marocaine à l’étranger (CCME) et de l’association « Al Moubadara Attakafiya », les différents intervenants ont souligné qu’à travers l’image et le son, le septième art ne montre pas seulement l’altérité fondatrice du vivre ensemble. , en mettant l’accent sur l’Autre ou l’immigré, mais contribue également à la connaissance des migrations dans leur complexité et leur profondeur historique.
La plus grande force du cinéma est sociale, car elle déclenche un débat collectif au sein des sociétés, ont-ils noté, soulignant que les professionnels du cinéma, à travers leurs œuvres, restent témoins des enjeux de leur temps et invitent le spectateur à les accompagner dans leurs réflexions sur ce sujet. .
Selon eux, le 7ème art permet aussi de mettre en lumière des séquences relatives aux conditions de vie, de travail et d’intégration des migrants dans les sociétés d’accueil.
Par ailleurs, les participants ont souligné que dans un monde de plus en plus interdépendant, interconnecté et contradictoire, la migration internationale est devenue un problème mondial, marqué par la multiplication des politiques de sécurité, la fermeture des frontières et les problèmes d’intégration et de racisme.
Ce sont des questions complexes qui doivent être au premier plan des préoccupations non seulement des décideurs, des chercheurs et des militants des droits de l’homme, mais aussi des artistes de tous bords, ont-ils déclaré.
A cette occasion, le président du CCME, Driss El Yazami, a souligné, dans une déclaration à la MAP, que cette rencontre se veut être un espace d’échanges et de débats entre spécialistes de différents pays, autour des questions liées au cinéma et au phénomène de migration.
Ce séminaire, a-t-il précisé, a permis de s’interroger sur l’image donnée par le cinéma à la question de la migration, d’exposer les questions soulevées à cet égard et d’échanger sur la perception du public de ces différentes productions cinématographiques dédiées.
El Yazami, qui s’est félicité des échanges fructueux qui ont caractérisé les deux tables rondes de ce séminaire, a souligné que la plupart des pays disposent d’une production cinématographique sur la migration, ajoutant que de plus en plus de cinéastes issus de la migration réalisent des films.
Ce séminaire s’est structuré autour de deux tables rondes, dont la première sur le thème « Le migrant vu de l’autre au cinéma », a abordé la manière dont le cinéma façonne les perceptions et les représentations du migrant, à travers des images qui influencent la compréhension du social. , les enjeux culturels et politiques liés à la migration et la manière dont le cinéma permet d’appréhender les réalités complexes de l’immigration.
Les stéréotypes, récits et émotions véhiculés par le cinéma sur les migrants ont ainsi été explorés, ainsi que la manière dont se sont développées les représentations sur la mobilité humaine et les enjeux migratoires.
Quant à la deuxième table ronde intitulée « Auto-représentation : quand les migrants racontent leur propre histoire », elle s’est intéressée aux différentes manières dont les migrants s’approprient leur propre image au cinéma et à l’impact de cette auto-représentation sur la construction des identités et la manière dont ils s’approprient leur image au cinéma. dans lequel les sociétés perçoivent les réalités migratoires.
A cet égard, les intervenants ont abordé diverses problématiques portant notamment sur l’évolution de la représentation des migrants à l’écran, ainsi que sur la redéfinition des récits cinématographiques, les perceptions sociales et les enjeux identitaires liés à la migration.
Des cinéastes et chercheurs du Maroc et de l’étranger, notamment de France, des Etats-Unis, de Tunisie et d’Espagne, ont participé à cette rencontre, organisée la Chambre de Commerce d’Agadir.