Le groupe de rock amazigh le plus populaire, Meteor Airlines, en tournée internationale

Le groupe de rock amazigh le plus populaire, Meteor Airlines, en tournée internationale
Le groupe de rock amazigh le plus populaire, Meteor Airlines, en tournée internationale

Créée en 2016, Meteor Airlines se démarque par un mélange unique de sonorités amazighes et de rock moderne, inspiré par des artistes alliant patrimoine et modernité. Le groupe se dit honoré de recevoir le Prix national de la culture amazighe de l’Ircam, démontrant son engagement en faveur de la culture amazighe.

Un élément de leur identité visuelle frappe sur scène : la cape Azennarsymbole collectif de leadership, il est devenu central dans leur esthétique. Actuellement en tournée pour promouvoir leur album « Agdal»le groupe bénéficie d’un accueil international très positif, leurs messages écologiques et culturels trouvent un écho universel. Ils préparent également de nouvelles compositions et collaborations internationales pour 2025.

Le360 : Vous avez reçu le Prix National de la Culture Amazighe décerné par l’Ircam. Quel est votre sentiment ?

Ahmed Ennassiri : Recevoir ce prix est un grand honneur pour nous. C’est une reconnaissance de notre engagement à mettre en valeur la culture amazighe de notre pays à travers la musique. Cette distinction renforce notre détermination à défendre notre identité et à partager les valeurs et les histoires de notre communauté avec un public toujours plus large.

« Nos inspirations sont diverses, allant de la scène locale aux grands noms internationaux, et nous admirons particulièrement les artistes qui mélangent leur héritage culturel avec des styles contemporains. »

— Ahmed Ennassiri, chanteur et compositeur de Meteor Airlines

Comment est né le groupe Meteor Airlines et quelles influences rock vous ont inspiré ?

Meteor Airlines a été fondée en 2016, animée par le désir de créer un son unique, alliant les sons traditionnels amazighs et l’énergie du rock moderne. Nos inspirations sont diverses, allant de la scène locale aux grands noms internationaux, et nous admirons particulièrement les artistes qui mélangent leur héritage culturel avec des styles contemporains. Notre ambition est de toucher un large public en honorant les traditions de nos ancêtres. Cela demande du temps, de la maturité et une profonde compréhension de notre culture.

La cape Azennar est un élément central de votre tenue. Que signifie pour vous de le porter sur scène ? Est-ce que cela fait partie de l’identité du groupe ?

La cape Azennar que nous portons sur scène est bien plus qu’un accessoire : c’est un symbole d’identité, une expression artistique et un signe de leadership partagé. Traditionnellement l’Azennar représente le respect et la figure du chef de famille ou de tribu. Pour nous, cela symbolise quelque chose de plus collectif. En le réunissant, nous affirmons que chaque membre du groupe est un leader à part entière, chacun contribuant de manière unique à notre musique. C’est notre manière de faire de la scène un lieu de responsabilité et de joie partagée, où la culture amazighe dialogue avec les sonorités modernes.

« Nous souhaitons que chaque morceau, chaque clip, ne soit pas seulement une performance musicale, mais une véritable immersion dans l’univers amazigh marocain. En intégrant des éléments visuels inspirés des paysages naturels, des vêtements traditionnels et des rituels culturels, nous espérons transporter le public dans un espace-temps où le passé et le présent se rencontrent.

— Ahmed Ennassiri, chanteur, compositeur de Meteor Airlines.

Vos clips, votre identité visuelle et vos costumes plongent vos fans dans une ambiance presque ancestrale. Qu’est-ce qui motive cette approche ?

Nous souhaitons que chaque morceau, chaque clip, ne soit pas seulement une performance musicale, mais une véritable immersion dans l’univers amazigh marocain. En intégrant des éléments visuels inspirés des paysages naturels, des vêtements traditionnels et des rituels culturels, nous espérons transporter le public dans un espace-temps où le passé et le présent se rencontrent. La musique devient alors un pont entre ces deux mondes : rythmes et mélodies évoquent des traditions ancestrales, tandis que le rock moderne leur insuffle une énergie contemporaine.

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Vous êtes en tournée internationale pour présenter votre album Agdal. Comment percevez-vous la réaction du public étranger ?

Notre tournée a débuté à Marrakech le 5 octobre, où le public connaissait déjà nos rythmes et nos paroles. Puis, à Édimbourg, en Écosse, le 21 octobre, nous avons joué devant un public qui découvrait notre musique pour la première fois. La réponse a été extrêmement positive et encourageante. Les auditeurs sont intrigués par cette fusion de rock et de sonorités amazighes, et nombreux sont ceux qui sont touchés par les thèmes abordés dans l’album « Agdal », notamment la conservation de l’environnement, la résilience climatique et l’importance de la culture locale pour la protection des ressources et des écosystèmes. Cette tournée démontre que la musique amazighe marocaine a une portée universelle, capable de toucher les cœurs bien au-delà de nos frontières.

Quels sont vos prochains projets musicaux ?

Nous continuons de présenter notre musique existante à de nouveaux publics à travers le monde. En parallèle, nous travaillons sur de nouvelles compositions qui sortiront en 2025 et approfondiront notre identité musicale en explorant des thématiques précises. Nous avons également des projets de collaboration internationaux pour apporter une nouvelle dimension à notre son.

 
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