gros frein aux équipementiers automobiles

gros frein aux équipementiers automobiles
gros frein aux équipementiers automobiles

Jamais depuis les années 1960 la France n’avait construit aussi peu de voitures neuves.

Certains équipementiers choisissent donc de licencier leurs équipes ou de délocaliser.

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Les salariés de l’usine Dumarey Powerglide à Stransbourg (Bas-Rhin) viennent de l’apprendre : 248 postes vont être supprimés, soit près de la moitié des effectifs. « Je travaille dans cette entreprise depuis 34 ans. Nous allons être expulsés comme des ordures.dénonce un salarié dans notre micro. «J’ai toujours été positif. Je pensais que ce serait une entreprise qui ne fermerait jamais”déplore un autre.

Cette entreprise fabrique des boîtes de vitesses, principalement pour un constructeur automobile allemand. Mais la baisse des ventes de voitures en Europe et le passage au tout électrique dans dix ans provoquent une crise dans le secteur. “Moi, je suis dans le plan et mon poste est supprimé”» déclare Sébastien Graff, ouvrier d’usine et délégué syndical CGT chez Dumarey Powerglide. « Vous sentez-vous victime du passage à l’électrique ?demande notre journaliste. “Oui, oui, parce qu’on va trop vite”répond le syndicaliste. La direction de l’entreprise a refusé de commenter.

“C’était violent au retour des vacances”

Face à la baisse des ventes de voitures neuves, l’ensemble de l’industrie automobile cherche à réduire ses coûts. Autre illustration, toujours près de Strasbourg, Novares, une usine de fabrication de plastique, va fermer ses portes dans quelques mois. 122 travailleurs sont employés par cette entreprise. Ici, les salariés ne dénoncent pas le passage aux voitures électriques mais des délocalisations vers l’Europe de l’Est et le Maghreb pour être plus rentables. « Nous nous attendions à une petite restructuration, mais jamais à une fermeture totale du site. C’était violent au retour des vacances. » dénonce Isabelle Weber, assistante de production depuis 38 ans chez Novares.

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Cette usine est loin d’être un cas isolé dans un contexte où les grandes marques automobiles sont elles-mêmes en difficulté. En effet, les entreprises sous-traitantes des constructeurs automobiles fabriquent parfois la quasi-totalité d’une voiture, du tableau de bord jusqu’au siège, en passant par la mécanique et l’électronique.

Essayez de vous adapter

Certaines grandes entreprises tentent d’amortir la crise en innovant. Dans cette nouvelle usine Forvia à Allenjoie (Doubs), on compte 250 salariés. Deux tiers fabriquent des pots d’échappement et un tiers fabriquent des réservoirs d’hydrogène. « C’est pourquoi nous avons créé ce site. On aurait pu jeter l’éponge et se dire qu’on allait arrêter les pots d’échappement et ne pas avoir de solution. A tout moment, nous pouvons basculer nos équipes « d’un côté et de l’autre selon les marchés »explique Olivier Lefebvre, vice-président mobilité bas carbone chez Forvia.

Une situation difficile dans un marché automobile incertain. La conséquence aussi du prix des voitures neuves qui a grimpé de plus de 20 % en cinq ans.


AL | Reportage TF1 : Pierre Gallaccio, Philippe Véron

 
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