Une 2ème place tous les 15 jours. 2ème encore ce dimanche à Besançon pour la septième manche de la Coupe du Monde (voir le classement), Toon Aerts évolue à ce rythme depuis le Superprestige à Merksplas mi-novembre. Le Belge de 31 ans, qui a repris à la toute fin de l’hiver 2023-2024 après deux ans de suspension suite à un contrôle positif (voir ici), puis s’est classé 2ème dans deux autres épreuves de Coupe du Monde à Dublin et Namur. Cette saison, l’adhérent Deschacht-Hens-FSP revient aux avant-postes et confirme qu’il est toujours un homme fort lors de la saison hivernale. DirectVélo a interviewé l’ancien champion d’Europe en 2016 et vainqueur de la Coupe du monde en 2019 et 2020.
DirectVelo : Il n’y avait toujours rien à faire contre Mathieu Van der Poel à Besançon ! Mais vous avez réussi à décrocher la 2ème place.
Toon Aerts : Mathieu attendait le bon moment pour partir. Il est parti au deuxième tour. Je me suis vite retrouvé quelques secondes derrière. Je l’avais toujours en ligne de mire mais il était impossible de combler l’écart. Je courais plutôt contre Niels Vandeputte et Joran Wyseure. Mon départ a été très bon. J’ai tout de suite trouvé les bonnes trajectoires. J’avais un bon rythme et j’étais capable de courir à mon guise. Je n’ai pas été gêné par la concurrence. C’était une belle journée pour moi, j’avais de bonnes sensations et je me suis amusé sur ce circuit technique. C’était très glissant car je pense que c’était un peu gelé à certains endroits, il fallait faire attention.
«J’AIME VRAIMENT LES CIRCUITS FRANÇAIS»
Vous êtes à l’aise sur les circuits français, vous avez été Champion d’Europe à Pontchâteau en 2016, vous aviez déjà terminé 2ème à Besançon il y a trois ans ainsi que sur d’autres épreuves en France à Nommay et Flamanville…
J’aime beaucoup les circuits français. Les virages étaient glissants et c’était dur. J’aime aussi beaucoup Nommay, non loin d’ici, et Pontchâteau. En fin de saison, la Coupe du Monde, c’est en France à Liévin, j’ai hâte. Lors de la dernière Coupe du Monde à Liévin (en 2012), j’étais en deuxième année Espoir et je n’étais pas encore assez bon pour être sélectionné. Des amis m’en ont parlé et des coéquipiers m’ont dit que ça me conviendrait. C’est un peu comme aujourd’hui et Nommay est à ma portée. Je ne pourrai pas viser le maillot arc-en-ciel, c’est au-dessus de mes moyens vu la façon dont Mathieu court actuellement et il sera encore meilleur début février. Mais je veux me battre pour le podium.
Vous avez réalisé une belle performance au classement général de la Coupe du Monde puisque le leader Michael Vanthourenhout n’a terminé que 7ème…
Malheureusement, comme Mathieu est désormais présent à chaque manche de Coupe du Monde, le vainqueur obtient dix points de plus que le 2ème et il est difficile de tirer grand chose de la compétition quand quelqu’un passe une mauvaise journée. Cela semble bien de terminer sur le podium car Lars Van der Haar, 3ème, n’était pas là aujourd’hui. Pour rattraper Michael, il devra passer une mauvaise journée, mais je ne lui souhaite pas cela. Cependant, je suis prêt au cas où.
« PARFOIS EN BELGIQUE, C’EST UN PEU UN JARDIN D’ENFANTS »
Vous êtes un spécialiste de la Coupe du Monde puisque vous l’avez remportée en 2019 et 2020…
J’ai de bons souvenirs de la Coupe du monde. J’ai toujours aimé les visites proposées. Parfois en Belgique, c’est un peu comme un jardin d’enfants. Mais une course comme aujourd’hui à Besançon est réservée aux gros moteurs et aux pilotes techniques. Je découvrirai Benidorm et Maasmechelen car ils ne sont en Coupe du Monde que depuis deux ans. Cela m’interroge. Par contre, je connais Termonde et Hoogerheide, je sais qu’elles me conviennent très bien.
Pourquoi n’avez-vous pas couru d’autres épreuves en Belgique pendant les vacances en dehors de la Coupe du Monde ?
J’étais malade. Je suis resté au lit toute la journée du lundi et du mardi. Je ne me suis pas entraîné. Je fais donc l’impasse sur le Superprestige, mais je participerai à tous les X2O Trofees en plus de la Coupe du Monde. Avant Termonde, j’irai à Baal et Coxyde début janvier.
Comment jugez-vous votre saison jusqu’à présent sachant que vous avez vécu deux hivers sans compétitions à cause de votre suspension ?
Il faut garder à l’esprit que je n’ai pas couru pendant deux ans. Je suis très content de la façon dont ça se passe. Au début, c’était très difficile car j’étais mal placé sur la grille de départ. Mais dès que je me suis retrouvé plus en avant, j’ai pu me battre pour la victoire ou les bonnes places. Cela me donne confiance pour les prochaines courses. Je progresserai de semaine en semaine. La saison prochaine, je serai encore meilleur. Cet hiver, je suis comme un néo-pro.