A Saint-Étienne, on se souvient de Ryad Boudebouz pour deux faits d’armes. Le premier, sa passe décisive pour Robert Berić, qui a permis à Saint-Étienne de s’imposer dans le Derby en 2019 sur le score de 1-0 dès la toute dernière minute de jeu. Le deuxième, son but contre Rennes, qui a propulsé les Verts en finale de la Coupe de France en 2020. Pour le reste, Ryad Boudebouz n’aura pas eu la réussite espérée en meneur de jeu à l’ancienne. Il évolue désormais en Algérie à la JS Kabylie. Le journal L’Équipe est allé à sa rencontre.
Ryad Boudebouz : « En 2010-2011, saison où j’ai inscrit 8 buts et 7 passes décisives à Sochaux, j’ai dû partir. Je suis quand même resté deux ans mais j’étais moins bon niveau stats. A cette époque-là, les clubs regardaient ça et la régularité. J’avais deux offres : le Qatar, c’était hors de question à 23 ans, et Bastia, et à Sochaux, certains me menaçaient de ne pas jouer en CFA ou avec la. pros, si je n’acceptais pas l’offre, je pars à ce moment-là car c’est une année de Coupe du monde et je suis obligé de me donner une chance d’y jouer.
Peut-être qu’aujourd’hui, avec le recul, je serais resté et repartirais libre… Mais en aucun cas je ne regrette ce que j’ai vécu à Bastia. C’était une expérience que j’ai appréciée. J’ai rencontré des personnes authentiques, avec de vraies valeurs et principes. Le public corse m’a beaucoup apporté.
La meilleure période de Boudebouz en tant que footballeur ? Montpellier !
« A Montpellier, j’ai fait une saison pleine (2016-2017, 9 buts et 11 passes décisives en L1). Tout s’est bien passé pour moi. Je suis passé devant le but, le ballon m’est revenu. Il y a des saisons comme celle-là où il ne faut pas forcer. J’y étais pleinement épanoui.
Esthète à l’ancienne, Ryad Boudebouz ne se retrouve plus dans le Football moderne :
«Je ne prends plus beaucoup de plaisir à [regarder le football]. Je suis toujours le Real Madrid et l’OM de De Zerbi. Avant d’être boulimique, je me lançais dans le moindre match. C’est devenu stéréotypé. Il y avait moins de « données ». Aujourd’hui, il faut courir, gagner les duels, c’est la priorité. Je n’y vois aucune notion de plaisir. J’ai apprécié mon séjour au Real Bétis, mais malheureusement, il a été entaché de pépins physiques. La Liga est géniale. Je me souviens qu’on jouait le Barça en poursuivant l’adversaire dans sa surface avec Messi en défense… Des blocs bas, une transition à tout prix, ce n’est pas ce que j’aime.
Si sa vie continue dans son pays d’origine, un retour en France reste toujours possible…
« Je suis sous contrat à la JSK, et on ne sait jamais ce qui pourrait arriver plus tard. Si je suis libre et que Sochaux a besoin de moi, ce sera avec grand plaisir.
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