mouetteDylan van Baarle, mon compagnon, n’a pas cherché à s’immiscer dans mon choix d’équipe.
« L’hiver dernier, j’ai ressenti le besoin de déjà anticiper l’après Paris 2024, je voulais savoir où j’allais, détaille PFP. Je ne me voyais pas me relancer dans un nouveau cycle olympique, j’avais simplement envie d’autre chose, de changer de monde. Cependant, comme je n’étais nullement fatigué du vélo, l’envie de reprendre la route était tout à fait naturelle ; c’était le bon moment pour ouvrir un nouveau chapitre de ma carrière. La structure Ineos dans laquelle j’ai joué pour le VTT n’avait pas d’équipe féminine, j’ai donc dû aussi accompagner cela d’un changement de maillot. Dylan (de Baerle) n’a pas cherché à s’immiscer dans ma décision mais il est certain que le voir heureux et épanoui chez Visma | Louer un vélo a évidemment eu une influence positive sur mon choix. J’ai également joué cinq saisons à Rabobank de 2012 à 2016, également une équipe néerlandaise, où j’ai beaucoup apprécié le mélange entre l’ambiance familiale et l’excellente organisation… »
Unique championne du monde dans les trois disciplines route, VTT et cyclo-cross, la Française va désormais se concentrer exclusivement sur les épreuves sur asphalte avec un objectif déjà clairement identifié en tête : remporter le Tour de France.
mouetteJ’ai battu mes records de puissance en 2024.
“Quand j’analyse mes données à l’entraînement et en course, je sais que j’ai le niveau à viser, poursuit le natif de Reims. L’année dernière, par exemple, j’ai battu mes records de puissance ; ce qui ne veut pas forcément dire que je serais capable de les répéter sur la route. J’ai pleinement conscience qu’il me faudra probablement du - pour trouver mes marques dans le peloton et m’adapter à une discipline très différente de celle que j’ai pratiquée ces dernières années. Le cross-country dure une heure et demie à plein régime tandis que les courses sur route sont désormais encore plus longues qu’à l’époque où je les faisais. (NDLR : elle s’en est détournée en 2019). J’ai changé d’entraîneur et je suis déjà pleinement engagé dans ma préparation pour 2025. Les séances sont forcément différentes mais je ne dirais pas qu’elles sont plus faciles ou compliquées, c’est simplement tout autre chose. j’ai presque 33 ans (NDLR : en février) et je suis plus proche de la fin de ma carrière que du début. C’est pourquoi j’ai choisi de rejoindre une équipe qui possède un certain savoir-faire dans les courses par étapes et qui saura m’apporter son soutien. Car si j’ai déjà remporté de belles courses sur route dans ma carrière, il me faudra être performant pendant dix jours si je veux remporter la Grande Boucle… »
Fan du Mur de Huy et de Lotte Kopecky
Vainqueuse de la Flèche wallonne en 2014, Pauline Ferrand-Prévot garde un bon souvenir de son succès sur les hauteurs de Huy.
« Bien sûr, je me souviens de ce succès au sommet du Mur (rires) ! C’est une ascension que j’adore et que j’ai très envie de refaire. J’ai toujours adoré courir en Belgique, il y a une ambiance très particulière que nourrit ce public de vrais connaisseurs. Et comme vous avez désormais une super-ambassadrice du cyclisme féminin avec Kopecky, le phénomène va sans doute être décuplé (rire)… Lotte est vraiment une championne inspirante ; elle sait faire tellement de choses tout en restant toujours classe et respectueuse dans le peloton. Elle me rappelle un peu Marianne Vos sur ce point.
Dans la tête de Pauline Ferrand-Prévot au départ d’une étape de Coupe du monde de cross-country