Ils ne veulent rien entendre malgré leurs écouteurs. Et dans leur bulle cycliste, ils ne réalisent pas qu’ils roulent casque baissé vers de graves accidents. Depuis plusieurs saisons, la petite musique au-dessus des pelotons est de plus en plus envoûtante, entre sonnette d’alarme et générique de film d’horreur. Les cyclistes vont toujours plus vite, frôlant leurs adversaires avec moins de respect. Et dans les descentes, on n’ose plus dire qu’ils roulent comme des fous, de peur de lancer un pronostic morbide.
« L’équation est impossible », constate Marc Madiot, le manager historique de l’équipe Groupama-FDJ. Les gars roulent de plus en plus vite sur des terrains où tout est fait pour ralentir les véhicules. Et descendre est pire que tout. Et comme beaucoup de gars ne veulent rien comprendre, il n’y a qu’une seule solution : ralentir les vélos. La Formule 1 n’a pas cessé de restreindre les voitures. Non seulement elle a sauvé des vies, mais son émission n’a rien perdu. Franchement, une course à 48 km/h de moyenne est-elle moins excitante qu’une course à 55 km/h ? »
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