Casque sur la tête. Feux allumés, jaune devant, rouge derrière. Et gilet jaune sur le dos. « Un réflexe » pour Xavier Larbey, le trésorier de l’association Vélo d’Vie. « C’est comme une ceinture, il faut s’y habituer et la mettre régulièrement. » « Même si un éclairage de votre vélo est défectueux, avec le gilet vous restez visible », ajoute Thierry Fabian, le président de l’association. Cet équipement n’est toutefois obligatoire qu’en dehors des agglomérations, la nuit en cas de luminosité insuffisante.
Depuis début novembre, la police effectue des contrôles matin et soir pour vérifier que les cyclistes sont bien équipés. La première semaine, dix personnes ont été contrôlées, aucun problème à signaler.
Pour cette balade, certains ont même ajouté un petit sapin éclairé ou une lanterne à leur vélo. « L’arbre n’est pas homologué mais peut-être que je le garderai, il donne une touche de poésie », raconte Olivier qui fait trois kilomètres à vélo pour aller travailler chaque jour.
« Une personne sur deux que je vois à vélo ou en scooter est sans éclairage ni gilet. »
François fait 20 kilomètres plusieurs fois par semaine entre Cognac et Jarnac-Champagne : “Je roule le matin et le soir et ça fait peur, une personne sur deux que je vois à vélo ou en scooter est sans éclairage ni gilet.” « Si on vendait des voitures sans phares, on aurait le même problème », ironise Olivier à côté. « Nous disposons désormais d’un matériel lumineux, peu coûteux et rechargeable », explique Xavier Larbey.
À la recherche d’itinéraires alternatifs
“Je fais plus de vélo en été qu’en hiver, peut-être que je ferais plus s’il y avait des chemins plus sûrs, mais maintenant j’ai peur de ne pas être vue”, explique Patricia qui participe à la balade, rassurée ce soir-là de pouvoir faire du vélo. en groupe.
«Nous voulons montrer qu’on peut aller à l’hôpital à vélo sans emprunter l’avenue d’Angoulême», explique Xavier Larbey. Pour cette balade nocturne, les vélos emprunteront plutôt le Chemin de la Pallue. “Nous souhaitons un plan de circulation qui consiste à orienter les voitures vers les routes principales et que les routes secondaires soient privilégiées pour les mobilités douces”, ajoute Thierry Fabian.
Après avoir atteint Auchan, la promenade continue. Les cyclistes ont trouvé un petit chemin blanc, qui mériterait selon eux d’être un peu restauré. Pour les derniers kilomètres, direction Châteaubernard, où les amateurs de vélo pourront profiter des chaussidous pour rouler en toute sécurité.
Catherine, arrivée d’Orléans avec son mari il y a un an, regrette le manque d’infrastructures. «C’est bien pire ici. Heureusement, nous n’avons pas pris en compte ce critère lors de notre installation ici. » Elle ne sort pas seule à vélo le soir.
Pour ceux qui sont tentés par l’expérience du vélo de nuit, l’association dispose d’un stock de gilets et de lumières, sous réserve d’adhésion.