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Le virus de la grippe aviaire H5N1 constitue-t-il une nouvelle menace pour le monde après la récente pandémie de coronavirus ? Tout porte à croire, en effet, que ce virus hautement pathogène qui se transmet principalement entre espèces animales pourrait présenter un risque pour la santé humaine puisqu’un cas grave de grippe aviaire a été diagnostiqué chez un Américain d’une soixantaine d’années dans l’État de New York. de Louisiane.
La grave infection respiratoire causée par le virus H5N1 dont souffrait le vieil homme a nécessité son hospitalisation immédiate. L’alerte est forte dans cet Etat du sud des Etats-Unis où l’on craint qu’une épidémie ne se déclare à plus grande échelle, suite à l’observation d’un grand nombre d’animaux infectés par ce virus.
La peur au pays de l’Oncle Sam est d’ailleurs d’autant plus grande que plus d’une soixantaine de personnes ont été contaminées, à travers le pays, par le virus de la grippe aviaire depuis avril. Enfin, selon le communiqué des Centres américains de prévention et de contrôle des maladies.
Par ailleurs, plus de 300 millions d’oiseaux dans le monde ont été décimés par le virus au cours des trois dernières années, selon l’Organisation mondiale de la santé animale. Mais le plus inquiétant aujourd’hui est que, comme d’autres virus, le H5N1 risque de traverser les frontières et de provoquer non seulement des épisodes d’épizooties animales, mais aussi une nouvelle pandémie. humain.
Si les scientifiques craignent, en effet, aujourd’hui, que la circulation de ce virus animal n’entraîne une mutation qui facilite non seulement la contamination des animaux aux humains, mais notamment celle entre humains, pour le moment, l’OMS se veut rassurante. , considérant que le risque de transmission à l’homme à grande échelle est « faible » et que la mise en œuvre de mesures telles que l’utilisation d’équipements de protection par les personnes en contact étroit avec des animaux réduirait le risque pour la santé humaine à grande échelle.
En Tunisie, un système national de prévention a été mis en place en 2006 par le ministère de l’Agriculture, de l’Eau et de la Pêche afin de prévenir la propagation de la « peste aviaire » parmi le cheptel agricole. Il comprend, comme expliqué dans le manuel pratique publié par la Société Scientifique Tunisienne de Médecine Vétérinaire avec la collaboration de la Direction Générale des Services Vétérinaires, les procédures à suivre qui prévoient, entre autres, le prélèvement d’échantillons sur les oiseaux migrateurs et le suivi. et le contrôle des exploitations agricoles suspectes. Faut-il à nouveau réactiver ce système national ? On est en droit de se poser la question.