L’économie toulousaine a repris des couleurs

L’économie toulousaine a repris des couleurs
L’économie toulousaine a repris des couleurs

l’essentiel
La Haute-Garonne renoue avec la croissance d’avant la crise sanitaire. Même si les secteurs de la construction aéronautique et spatiale, des biens de consommation, des hôtels-cafés-restaurants et des services à la personne sont toujours en déclin.

Cette fois, c’est fini ! Les cicatrices de la crise sanitaire de 2020 qui a paralysé notre économie sont derrière nous. Selon les experts de l’observatoire de l’agence d’urbanisme de Toulouse (AUAT), la croissance toulousaine retrouve son niveau d’avant covid-19. Comme l’année dernière et malgré un contexte « encore plein d’incertitudes et de tensions », les perspectives pour 2024 sont positives : une inflation dont le pic semble passé, un relâchement des taux d’intérêt qui pourrait restaurer le pouvoir d’achat immobilier des ménages, la une dynamique retrouvée pour l’aéronautique, l’évolution toujours très favorable dans les services aux entreprises, une trésorerie en équilibre dans les services commerciaux et quelque peu renforcée dans l’industrie, et une activité soutenue dans la construction publique avec la 3e ligne du métro de Toulouse, la construction de l’A69 et les travaux sur la LGV Bordeaux-Toulouse. Bref, tous les signaux semblent au vert. En témoigne la hausse de l’emploi salarié, grâce notamment au secteur aéronautique, malgré une hausse conjointe du chômage de 2,2% entre mars 2023 et mars 2024.

« Un climat de confiance »

Même en décélération, la hausse prévue du chiffre d’affaires des entreprises de Haute-Garonne pour cette année devrait atteindre 3,5% contre 5% en 2023, 9% en 2022 et 7,3% en 2021. Là encore, ce sont les entreprises du secteur aéronautique qui fera de son mieux avec un chiffre d’affaires en hausse de 8 %. « L’expression du maintien d’un climat de confiance très favorable », selon les experts. Cependant, les entreprises doivent faire face à de nombreux problèmes : remboursement des prêts garantis par l’État (PGE), besoin de fonds de roulement et manque de main d’œuvre notamment. Les pannes sont également en hausse de 50%, soit « un retour à la normale » après la fin des mesures de sauvegarde mises en place par l’Etat, dont le remboursement laissait présager davantage de casse. Ces 1 319 défaillances sur un an couvrent des situations très diverses, dont des activités immobilières qui apparaissent particulièrement fragiles. Toutefois, l’attractivité de Toulouse se confirme avec 5,2 millions de nuitées commerciales estimées pour cette année, dont 1 million durant la saison estivale avec une forte fréquentation des musées, monuments, attractions et autres loisirs. Malgré cela, les secteurs de l’hôtellerie-café-restaurant et des services à la personne restent à la traîne. La Ville Rose peut faire encore mieux.

 
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