Course contre la montre pour négocier un accord et protéger le monde des futures pandémies

Course contre la montre pour négocier un accord et protéger le monde des futures pandémies
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Les 194 pays négociant un accord sur la prévention et la lutte contre les futures pandémies se sont lancés lundi dans une course contre la montre pour surmonter leurs divergences et parvenir à un texte qui évitera de répéter les erreurs de la crise du Covid-19.

Les pays membres, de retour au siège de l’Organisation mondiale de la santé à Genève, ont moins de deux semaines pour couronner deux années d’efforts intenses : un texte contraignant qui doit leur permettre d’être prêts lorsque surviendra la prochaine catastrophe sanitaire. monde, les pays les plus pauvres soulignant l’importance de « l’équité ».

Les principaux différends tournent en effet autour de l’équité dans l’accès aux nouveaux pathogènes, l’accès aux vaccins et autres médicaments développés à partir de ces découvertes, leur répartition équitable et le partage des moyens pour les produire.

Ne parvenant pas à trouver un consensus essentiel et confrontés à un texte illisible à force d’amendements, les négociateurs ont décidé de faire une dernière tentative et travaillent sur un nouveau projet de texte édulcoré de certains points parmi les plus controversés, dont ils discuteront ultérieurement. .

« Cela se passe comme prévu. La plupart des Etats membres ont indiqué qu’avec ce nouveau texte nous sommes sur la bonne voie, mais en même temps il reste encore beaucoup de choses à résoudre”, explique à l’AFP le coprésident des négociations, Roland Driece.

“Le processus prend beaucoup de temps et le temps est notre plus grand ennemi”, a souligné le diplomate néerlandais.

La mémoire du Covid

L’objectif des négociations, qui se poursuivent jusqu’au 10 mai, est d’aboutir à un texte prêt à être adopté par l’assemblée annuelle des Etats membres de l’OMS, qui débute le 27 mai.

Mais le souvenir des millions de morts, des souffrances, des injustices et des immenses dégâts économiques de la pandémie de Covid-19 s’estompe et le sentiment d’urgence s’évapore.

Le nouveau projet se concentre sur les domaines d’accord dans le but de trouver le consensus nécessaire et réserve certains des points les plus délicats pour les discussions futures au cours des deux prochaines années.

Un haut responsable a expliqué qu’il y avait un esprit positif, mais qu’il s’agissait de le traduire en « actions concrètes ».

Un autre a souligné que des progrès étaient attendus mardi. Pour les ONG qui ont suivi les discussions au siège de l’OMS, il est difficile de mesurer les progrès.

“Nous assistons à deux discours opposés: pour certains nous sommes proches de l’effondrement, pour d’autres nous voyons la lumière au bout du tunnel”, explique à l’AFP Jaume Vidal, conseiller politique principal de Health Action International.

« sécurité juridique »

Aux côtés du Groupe africain, les pays d’une coalition pour l’équité tentent de garantir que les pays en développement ne se retrouvent pas à nouveau laissés pour compte en termes d’accès aux vaccins, aux tests et aux traitements, comme cela a été le cas pendant la Covid.

Les ministres de la Santé de l’Union africaine ont publié lundi une déclaration dans laquelle ils s’engagent à assurer « la sécurité juridique pour les utilisateurs et les prestataires (Schéma d’accès aux agents pathogènes et de partage des avantages, PABS).

Ils ont appelé à un mécanisme de financement international par les pays développés avec des fonds nouveaux, durables et substantiels.

L’Indonésie a été un acteur clé du groupe Equity.

Wiku Adisasmito, l’un des principaux négociateurs indonésiens à Genève, a déclaré que les deux volets du PABS – l’accès rapide aux agents pathogènes détectés et le partage des avantages qui en résultent, tels que les vaccins – doivent être sur un pied d’égalité.

“C’est essentiel, non seulement pour l’Indonésie mais pour la plupart des pays en développement”, a-t-il déclaré à l’AFP.

Les négociateurs pourraient être aiguisés par l’actualité sur le front de l’épidémie de grippe aviaire qui fait à nouveau des ravages depuis 2020.

Le virus H5N1 a récemment infecté des troupeaux de vaches aux Etats-Unis, une première.

Même si aucun cas de transmission interhumaine n’a encore été recensé, la circulation intense du H5N1 et sa capacité à passer d’une espèce à l’autre inquiète.

 
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