déchirant pour les marins

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Certains bateaux faisaient partie du paysage de la Marine depuis la fin des années 1960. D’abord en action, puis désaffectés comme brise-lames non loin des infrastructures portuaires. Ainsi, pour les marins, voir partir un bateau gris se traduit par un peu d’émotion.

« C’est toujours un pincement au cœur car ce sont des bateaux auxquels nous étions attachés. C’était notre maison à une époque. Nous y sommes un peu habitués chez les marins. On sait qu’un bateau n’est pas éternel. « C’est normal quand on voit arriver la dernière génération de bateaux. » tempère le capitaine Grégory Lerenard, qui a fait le tour du monde avec le Georges Leyguesbientôt détruit au même endroit, près de Bordeaux.

« Nous essayons de perpétuer la mémoire avec le Suffren par exemple, dont le nom a été repris par un sous-marin nucléaire d’attaque mis en service il y a deux ans, aux performances assez incroyables.

Autre exemple avec le Jeanne d’Arc. En hommage à l’emblématique porte-hélicoptères, la mission de formation des élèves-officiers se poursuit chaque année tout en conservant le nom du navire.

Remplacement

Photo Frank Müller.

Le capitaine Grégory Lerenard rappelle les enjeux de ce marché : « La déconstruction est la dernière étape du cycle de vie d’un navire au sein de la Marine. Il permet d’accompagner le renouvellement de la flotte, marqué ces dernières années par l’arrivée de frégates multimissions, de défense et d’intervention et de navires de ravitaillement de forces. Cela laisse également de la place au sein de nos bases navales pour réaliser un certain nombre de travaux d’infrastructures.

Au total, environ 150 bateaux de différentes tailles devront être remplacés au cours des prochaines années. Selon certaines estimations, entre dix et quinze « gros tonnages » seraient visés, rien n’a fuité sur ceux qui sont à l’étude, ni sur la date du prochain appel d’offres.

Pour les entreprises qui ont hérité du marché, découvrir un bateau militaire de cette taille est plein de surprises. « Il est difficile d’imaginer que plus d’une centaine de personnes vivaient à l’intérieur, reconnaît Nicolas Masson, directeur régional du Cardem. C’est surprenant de voir l’intérieur, comment ça fonctionnait. On retrouve encore les couchettes où logeaient les marins, c’est vraiment intéressant. Pour nous, cela ne fait aucune différence que le bateau soit à l’origine militaire.

Départ le 2 avril, la frégate anti-sous-marine Montcalmle dernier navire du port, est en cours de transfert pour une arrivée prévue le 17 avril.

Son dernier voyage devrait durer entre deux et trois semaines, si la météo ne complique pas son transfert. LE Suffren J’ai dû attendre un mois à Lisbonne.

Photo Frank Müller.

Fiche technique

Meuse. Pétrolier classe Durance (157m de long). Actif entre le 21 novembre 1980 et le 16 décembre 2015.

Montcalm. Frégate anti-sous-marine, classe Georges Leygues (139m). En opération du 28 mai 1982 au 3 juillet 2017.

Suffren. Frégate lance-missiles (158m). En opération du 1er avril 1969 au 2 avril 2001. «Il assurait la protection anti-aérienne du groupe porte-avionsse souvient le capitaine Grégory Lerenard. L’énorme boule que l’on voit sur le toit est un énorme radar tridimensionnel, capable de détecter les avions dans un rayon de plusieurs centaines de kilomètres.

Cassard. Frégate anti-aérienne, classe Cassard (139m). Mis en service en juillet 1988 et mis hors service en 2019. «Cette frégate a la même coque que la Montcalm mais convertie en mode défense aérienne avec un radar dont les capacités sont comparables, voire supérieures, à celles du Suffren.»

Jean de Vienne. Frégate de lutte anti-sous-marine, classe Georges Leygues (139 m). Lancé le 8 novembre 1981 et mis hors service en juillet 2018. « Il y avait un sonar de coque, des torpilles et un hélicoptère de détection. Cette frégate, dans son système de propulsion, comprenait deux turbines à gaz, deux réacteurs d’avion qui étaient les mêmes que ceux du Concorde, pour permettre d’avoir des accélérations importantes pour atteindre différentes zones de chasse sous-marine.

Photo Frank Müller.
 
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