Le rapport de police incriminant l’ancien président brésilien ouvre la voie à des poursuites pénales.
La police fédérale brésilienne a officiellement accusé l’ancien président Jair Bolsonaro de fraude sur son carnet de vaccinationouvrant la voie à des poursuites pénales, selon un rapport de police.
L’accusation doit maintenant décider si elle porte plainte. Au total, la police enquête sur 17 suspects. Ceux-ci auraient introduit de fausses données de vaccination dans la base de données. Celles de Jair Bolsonaro, de sa fille Laura et de son ex-aide de camp Mauro Cid auraient été falsifiées.
La falsification permettait de délivrer un certificat de vaccination à une personne non vaccinée, afin de contourner les restrictions de voyage au Brésil et aux États-Unis par exemple.
« Concernant la vaccination réalisée à Sao Paulo – le seul document qui figure dans le carnet de vaccination de l’ex-président – (…) la conclusion est qu’il s’agit d’une fraude du système d’enregistrement des vaccinations contre le Covid-19″a déclaré l’organisme de surveillance.
Affaire classée, “manque d’informations suffisantes”
Le contrôleur recommande cependant de classer le dossier, “manque d’informations suffisantes” pour retrouver les responsables. Il a en effet constaté qu’un certain nombre de fonctionnaires pouvaient saisir de fausses données, ayant accès au système informatique de vaccination. Cette enquête visait notamment à déterminer si des responsables fédéraux avaient falsifié le carnet de vaccination de Jair Bolsonaro.
700 000 victimes au Brésil
Au cours de son mandat, Jair Bolsonaro a minimisé à plusieurs reprises l’importance des mesures de vaccination et de distanciation sociale pendant la pandémie, qui a fait plus de 700 000 morts au Brésil.
Jair Bolsonaro a déjà été déclaré politiquement inéligible jusqu’en 2030 pour avoir diffusé de fausses informations lors des élections de 2022. La police a récemment saisi son passeport dans le cadre d’une enquête sur ses actions suite à sa défaite électorale face au président Luiz Inácio Lula da Silva.
La semaine dernière, les anciens chefs de l’armée et de l’air brésiliennes ont déclaré que Jair Bolsonaro a discuté d’un projet de décret visant à empêcher le transfert du pouvoir après les élections.