Après zéro Covid, la Chine craint zéro touriste

Après zéro Covid, la Chine craint zéro touriste
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Un touriste espagnol dans la Cité Interdite de Pékin, le 23 mars 2024. GILLES SABRIé POUR « M LE MAGAZINE DU MONDE »

Il a fallu un certain temps pour en trouver un en errant dans Pékin. Enfin, c’est à la sortie nord du parc Beihai, si agréable au début du printemps, que le visiteur doit décider s’il embarque pour un tour du lac Qianhai ou préfère se perdre dans les ruelles traditionnelles qui mènent à la capitale son village. airs, qu’on en trouve trois. Une Irlandaise et un couple allemand. Touristes étrangers.

La Chine, après avoir passé trois ans pendant la pandémie de Covid-19 sans accueillir de voyageurs internationaux, aimerait désormais en attirer davantage. Selon l’administration chinoise, le pays a enregistré 35,5 millions d’entrées de visiteurs étrangers en 2023. Elle a exempté de visa, pour des séjours n’excédant pas quinze jours, les ressortissants de six pays, dont la France et l’Allemagne, en décembre, et a depuis prolongé cette mesure. liste à quinze États.

En effet, la fréquentation étrangère reste très faible. L’année dernière, le nombre de visiteurs ne représentait que 36 % du niveau atteint en 2019, selon l’Administration nationale de l’immigration. Ce chiffre déjà modeste doit encore être relativisé : il s’agit principalement de voyages d’affaires vers ce marché essentiel, qui ont repris dès la réouverture des frontières et la levée de la politique zéro Covid.

Au pays des QR codes

Les rares touristes qui profitent de cette nouvelle politique découvrent un pays changé, dont ils ont beaucoup entendu parler dans les médias, pas toujours pour le meilleur. Jasmine Petrauschke, 24 ans, et son compagnon Jonas Köhli, 26 ans, originaires de Mayence (Rhénanie-Palatinat) mais résidant à Francfort, ont décidé de visiter les deux plus grandes villes de Chine. Leur vol Air China les a emmenés à Pékin, d’où ils décolleront quelques jours plus tard pour se rendre à Tokyo et au retour ils feront escale plusieurs nuits à Shanghai.

Le couple raconte avoir dû d’abord installer les applications WeChat et Alipay, car rien ne se fait en Chine sans elles. “Le plus compliqué, c’était les applications” dit Jonas Köhli. Il est devenu très difficile d’appeler un taxi, de payer un repas ou d’accéder à un site touristique sans utiliser l’un de ces deux moyens. De nombreux cafés ou restaurants demandent au client, une fois assis, de commander en ligne. Et la plupart des transactions passent d’abord par cet échange : “Wo sao ni, ni sao wo ?” » (« Est-ce que je vous scanne ou est-ce que vous me scannez ? »). Déjà très connectée avant les années Covid-19, la Chine en ressort totalement convertie aux QR codes.

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