NBA Jamle retour. Ou presque. La grande ligue fait escale à Paris cette semaine avec, en plus des Spurs et des Pacers dans ses valises, un concept encore inédit dans le cadre de ses rendez-vous parisiens : un « NBA Paris Jam », prévu les deux vendredis entre les deux rendez-vous NBA. , un nouveau match de célébrités pour les fans.
Pour ces derniers, ce serait la promesse » pour participer à une célébration interactive autour du Basket, de la NBA et de la culture populaire », pour reprendre les mots d’un représentant de la Ligue en Europe, lorsque son partenaire Revolut parle de « frire[er] Les mondes du sport et du divertissement ».
Cette idée de réunir les deux univers ne date pas de cette édition 2025 des « NBA Paris Games ». Un peu à l’image de ce qui se pratique depuis des années au Parc des Princes avec le carré VIP du PSG, ces matchs réguliers de saison régulière sont l’occasion annuelle pour les stars du sport, de la musique ou du showbiz de se manifester. Un concept vieux comme la télévision.
Une brochette de youtubeurs
L’année dernière, aux premières loges aux côtés de la star du MMA Ciryl Gane, on retrouvait par exemple la triplette de Youtubeurs, parmi les plus suivis du pays, Squeezie (19,3 millions d’abonnés), Mister V (6,4 millions) et Mastu (6,5 millions). ). Les situations Léna (2,9 millions) ou Domingo (960 000) étaient également au rendez-vous.
Que les amoureux de la discipline, comme Mister V, ou non, semble avoir peu d’importance. Mais quel intérêt a une marque aussi puissante que la NBA, particulièrement bien implantée en France, à faire appel à ces influenceurs ? Pour Vincent Manilève, journaliste indépendant spécialisé dans la culture web, leur présence dépasse évidemment le seul cadre du basket.
« Les influenceurs sont les nouvelles stars, comparables aux acteurs, aux rappeurs… ou encore ils sont au-dessus de la notoriété. La présence d’un créateur est la garantie quasi assurée d’un contenu sur ses réseaux sociaux, au moins une « story » pour remercier la marque qui l’a invité. Une histoire Natoo a bien plus de poids en termes de « notoriété de marque » (notoriété) », analyse le spécialiste.
Poids et » crédibilité Selon Gwarlann de Kerviler, professeur associé en marketing à l’Iéseg School of Management. Le créateur pourra par exemple convoquer indirectement à son public : » C’est là qu’il faut être, là où ça compte. » « C’est plus authentique et crédible avec un mot plus proche que si la NBA ou une star le disait. L’intérêt est d’y aller capter l’audience de l’influenceur, qui n’est pas forcément son public habituel Résume l’enseignant-chercheur.
Raconter l’histoire
Ce dernier met également en avant la notion de « créativité « Qui s’en tient aux influenceurs : » La démarche créative intéresse la marque, c’est une nouvelle façon de parler d’elle, de ses matchs, de raconter l’histoire. »
La présence de Léna situations peut, par exemple, apporter une touche » plus glamour À l’événement en le faisant connaître auprès d’une communauté qui n’a pas forcément d’appétit pour le basket et sa marque NBA. Quitte à agacer les supporters « puristes » qui n’auraient pas pu lâcher un billet pour les matches ?
-« Je suis tout à fait d’accord avec le public qui pourrait potentiellement être embarrassé ou frustré. Si j’étais Yvick, 16 ans, à Grenoble, je serais le premier à m’indigner et à faire des vannes sur Twitter. Maintenant du point de vue de Tissot (NDLR : partenaire « titre » de l’événement et timer officiel de la NBA depuis 2015) Qui investit beaucoup d’argent et souhaite un retour sur investissement, c’est normal. C’est un peu le jeu du capitalisme ! Si je fais un événement, j’amène des gens, des marques… c’est le monde du divertissement et du showbiz. C’est plus compliqué que de mettre les passionnés au premier rang », confie à BasketUSA Monsieur V.
Ce dernier, qui dit comprendre les deux » camps « Des rapports qui pressent » est beaucoup plus passionné de basket Depuis la réunion de Paris de l’année dernière. Lors de son passage à Los Angeles quelques semaines plus tard, le créateur de contenu avait assisté à des matchs des Lakers et des Clippers.
Mister V a refusé NBA Jam
Sentiment ” légitime » Là, « Yvick » sera encore présent cette saison à l’Accor Arena de Bercy, pour l’un des deux matchs. En revanche, il n’a pas donné suite à l’invitation pour le NBA Jam. “” J’ai dit que ça ne m’intéressait pas. C’est un match que les gens vont regarder au second degré, ce n’est pas ça que je veux faire », défend la trentenaire, là où d’autres créateurs peuvent plus difficilement refuser de proposer une telle exposition.
Car comme le dit Gwarlann de Kerviler : « Il y a peu d’élus. En étant repéré par la NBA avec un accès privilégié à cet événement, on se différencie, on est crédible. C’est un moment de vie qui sort de l’ordinaire, quelque chose d’assez fort pour être raconté. Ce qui est intéressant pour l’influenceur en terme d’audience et d’élargissement de sa communauté. C’est important pour sa force, sa légitimité. »
C’est aussi l’occasion pour le créateur de générer des opportunités de collaborations futures, que ce soit avec la NBA en elle-même, ou en faisant du réseau avec d’autres influenceurs. Du gagnant-gagnant. Le mariage entre les deux univers a donc toutes les raisons d’être durable et de se développer, à l’image du partenariat noué entre Mister V et Paris Basketball.
Mais attention, » Il est essentiel que cette association soit authentique, sinon les connaisseurs la décèleront rapidement. Si tel est le cas, vous pouvez être extrêmement créatif. Ce mélange entre sport et divertissement est une des options de développement pour les marques de sport. », juge Jérôme de Chaunac, directeur général adjoint chargé des revenus du club parisien.
« Tout nous lie en fait, c’est naturel et c’est bien que ça arrive car ça permet au public et aux jeunes de faire des relieurs et d’avoir encore plus d’impact », complète Monsieur V. quand Vincent Manilève note également que « les environnements fusionnent. Léon Marchand a récemment eu une heure de streaming avec Squeezie. Cela offre un cadre ‘sûr’ où l’on ne va pas agacer la personnalité avec des ‘questions de journalistes’. Le mouvement se met en place. L’influenceur prend la place des célébrités et des médias en général de par les canaux de communication dont il dispose. »