Le samedi 27 janvier 1945, vers 15 h, sous un ciel gris et sombre, à quelques kilomètres du village polonais d’Oświęcim, renommé Auschwitz par les Allemands en 1939, une poignée de scouts du 60e L’armée du premier front ukrainien, commandée par le général Koniev, progresse avec prudence vers «un camp où les gens sont brûlés», comme indiqué aux soldats rouges des villageois polonais. Personne ne sait encore rien sur ledit «camp».
Le KL Auschwitz – Konzentrationslager Auschwitz – est un grand complexe de plusieurs centaines d’hectares composés de trois entités principales – Auschwitz I Dit Stammlager ou Camp Source; Auschwitz II Birkenau; Auschwitz III Buna-Monowitz, camp de travail pour les usines IG Farben et leurs filiales. C’est avant ce dernier que les premiers soldats soviétiques sont arrivés. D’autres, ayant traversé la ville, se sont dirigés vers le stammlager, où ils ont rencontré une grande résistance des nazis avec le retrait et à Birkenau.
Au total, l’Armée rouge a perdu 231 hommes, dont le lieutenant-colonel sperme Lvovitch Biesprozvannyi, commandant du 472e régiment. Les soldats, officiers et soldats soviétiques n’imaginent pas le «spectacle» qui les attend. Certains ont entendu parler des horreurs que leurs camarades ont découvert quelques mois plus tôt à Majdanek, un autre camp d’extermination. Mais ce sont des histoires…
-«Enfants, enfants partout, là et là»
Responsable d’un baril d’artillerie dans le LXe L’armée soviétique, le jeune sergent Enver Alimbekov est l’un des premiers à entrer en enfer. Il dit: «J’avais 21 ans, j’étais à l’avant depuis 1942, dans le 472e Régiment d’artillerie. À Babitz, à 12 kilomètres du camp, les villageois nous ont parlé de cet endroit où «nous avons brûlé des gens» que nous sommes arrivés à proximité le soir du 27 janvier. La bataille aux portes du camp était difficile. Nous avons perdu 69 hommes (…). Les prisonniers attendaient derrière les portes. Quand nous sommes entrés, il faisait déjà sombre. Une pluie laide mélangée à la neige nous a percés. La route qui a conduit à Auschwitz était mauvaise. Nous avons pataugé dans la bouillie. À la périphérie du camp, l’air était différent, lourd et puant. Les portes étaient ouvertes “.