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Amélie de Montchalin (ici le 28 novembre 2019), nouvelle ministre des Comptes publics, promet que les impôts n’augmenteront pas pour les ménages des classes moyennes.
POLITIQUE – Rassurer avant la lutte contre l’incendie. Alors que le gouvernement est en train d’élaborer un budget pour 2025, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a assuré dans un entretien publié dans Le Parisien ce dimanche 5 janvier qu’il n’y aura pas de hausse d’impôts pour les ménages des classes moyennes.
Une loi spéciale a été votée en toute hâte fin décembre pour éviter la paralysie budgétaire. Mais pour le ministre, ce texte “n’est pas durable” parce qu’il “ne nous permet pas de procéder à de nouveaux recrutements dans la justice ni d’investir dans notre défense et nos armées”, “d’ouvrir de nouvelles places en Ehpad ou d’étendre le système de prêt à taux zéro pour tous les ménages modestes”.
Un nouveau projet de budget est donc en discussion avec un objectif : que le déficit public à fin 2025 “ne dépasse pas significativement 5%”, contre 6,1% attendus en 2024. Et d’ajouter : « Nous devons trouver un compromis et tout le monde doit faire un pas. Soyons clairs : ce budget ne sera ni celui de la droite, ni celui de la gauche, ni celui du centre. Ce ne sera pas le budget idéal d’un parti, ce sera celui du pays. »
Lutte contre la fraude, taxe sur les billets d’avion
Que contiendra ce projet ? Amélie de Montchalin donne quelques idées, promettant qu’il n’y aura pas « pas d’impôts nouveaux ou augmentés qui pénaliseraient le pouvoir d’achat de la classe moyenne ». Pour faire des économies, une augmentation de la TVA n’est pas « pas une option envisagée ».
A l’inverse, la ministre indique qu’elle souhaite « Les impôts existants doivent être payés par tous » surtout en combattant « activement contre la sur-optimisation fiscale et les systèmes de fraude ». Mais aussi en impliquant les grandes entreprises, comme cela était prévu dans le projet de budget qui a conduit au départ de Michel Barnier.
« Par exemple, nous souhaiterions conserver la contribution supplémentaire sur les grandes entreprises ainsi que la taxe sur les rachats d’actions défendues sur plusieurs bancs de l’Hémicycle. Cela devrait permettre de compenser la baisse du rendement de l’impôt sur les sociétés au cours des deux dernières années.explique-t-elle. La taxe sur les billets d’avion sera également maintenue.
« Par rapport au texte du Sénat, il nous manque encore plus de dix milliards d’euros d’économies »estime-t-elle, nous invitant à rendre publiques les dépenses “plus efficace”. « Tout le monde peut et doit épargner davantage »selon elle.
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