Les séries éliminatoires de la NFL 2024 sont là.
Dans l’AFC, il y a une équipe habituée à remporter le Super Bowl, puisque les Chiefs de Kansas City sont au milieu d’une dynastie avec trois championnats au cours des cinq dernières années. Parmi les six autres franchises occupant des places en séries éliminatoires, aucune n’a gagné plus récemment qu’en 2012, et parmi les quarts, seul Russell Wilson a vu un Super Bowl en dehors de Patrick Mahomes.
Mais même pour Kansas City, tous ont des questions. Les Chiefs n’ont perdu qu’un seul match marquant cette saison, et pourtant ils semblaient loin d’être parfaits. Les Buffalo Bills pourraient avoir le MVP de la ligue en la personne de Josh Allen, mais leur défense pourrait tout faire dérailler. Et les Ravens de Baltimore sont à nouveau une puissance, mais peuvent-ils résoudre leurs difficultés de janvier de ces dernières années ?
Nous abordons la question clé à laquelle est confrontée chaque équipe des séries éliminatoires de l’AFC.
Pendant la majeure partie de la saison, l’offensive des Chiefs a été décevante. Mahomes retournait trop la balle en septembre et octobre. Le groupe des receveurs a également été en proie à des blessures, puisque Rashee Rice et Marquise Brown ont totalisé quatre matchs disputés avant la semaine 16.
De plus, les plaquages n’ont pas pu bloquer, notamment sur le côté gauche. Et ce problème, plus que tout autre, menaçait de faire dérailler les trois espoirs de Kansas City.
Pourtant, au cours des trois dernières semaines significatives de la saison régulière, les Chiefs auraient peut-être résolu le problème. L’entraîneur Andy Reid a décidé de déplacer le garde gauche All-Pro Joe Thuney pour plaquer tout en faisant glisser le remplaçant vétéran Mike Caliendo à la place d’origine de Thuney. Le résultat a été frappant. Après avoir accordé 35 sacs en 13 matchs, Kansas City n’en a cédé qu’un contre les Browns de Cleveland, les Texans de Houston et les Steelers de Pittsburgh en 11 jours, aidant les Chiefs à décrocher la première place de l’AFC. Enfin, lors des victoires contre Houston et Pittsburgh, Mahomes n’a été touché que six fois après un sommet dans la NFL 62 fois au cours des 14 premiers matchs.
La grande question maintenant est de savoir si Kansas City gardera Thuney au poste de bloqueur gauche ou le fera revenir à l’intérieur pour rejoindre le meilleur intérieur de la ligue avec le centre Creed Humphrey et le garde droit Trey Smith. Si Thuney revient à sa position naturelle, cela signifie que DJ Humphries, qui a fait un départ avec les Chiefs avant de se blesser aux ischio-jambiers, reviendra dans l’alignement.
Pour les Bills, il n’y a aucun doute sur leurs performances en saison régulière. Buffalo a remporté l’AFC Est au cours de chacune des cinq dernières saisons. Les séries éliminatoires, cependant, ont été une autre histoire. Et dans la plupart des cas, ce sont les chefs qui sont en cause.
Au cours des quatre dernières années, les Bills ont été des prétendants et ont remporté leur match wild-card à chaque campagne. Mais trois de ces saisons se sont terminées par des défaites contre les Chiefs, dont deux au Arrowhead Stadium. En 2020, il s’agissait d’une défaite 38-24 lors du match pour le titre de l’AFC. L’année suivante, Buffalo subit sa perte la plus douloureuse de l’ère Allen dans le tristement célèbre Débâcle de 13 secondes. Puis, la saison dernière, les Bills ont accueilli les Chiefs mais ont perdu 27 à 24, alors que Kansas City se rendait à son quatrième Super Bowl en cinq ans.
Même si Buffalo a été la seule équipe à infliger une défaite significative aux Chiefs cette année, l’histoire dit que cela n’a pas d’importance. Les Bills battent désormais Kansas City en saison régulière chaque année depuis 2021, et cela ne s’est pas traduit par un succès en séries éliminatoires. Les principales raisons sont les fautes professionnelles de l’entraîneur et l’absence de passe-passe, car Mahomes n’a été limogé que trois fois et touché neuf fois lors de ces matchs d’après-saison. Si cela ne change pas, le résultat ne changera probablement pas non plus.
Alors que Kansas City est la tête de série de la conférence, il est probable que pour que les Bills atteignent leur premier Super Bowl depuis 1993, leur parcours comprendra la nécessité de battre les Chiefs à Arrowhead.
Il n’y a plus rien à prouver à Jackson et aux Ravens en saison régulière. Il est plusieurs fois MVP et pourrait en obtenir un autre dans sa mallette de trophées dans quelques semaines. Baltimore a remporté de nombreux titres de division et a été tête de série n ° 1 à deux reprises sous l’ère Jackson.
Le problème n’a jamais été de gagner en saison régulière. Il s’agit plutôt de gagner au niveau suivant.
Dans la carrière de Jackson, il est un hideux 2-4 avec trois de ces défaites au M&T Bank Stadium, dont une superbe défaite de 28-12 en 2019 contre les Titans du Tennessee après que Baltimore soit allé 14-2 et que Jackson ait remporté son premier prix MVP. La saison dernière, Baltimore a remporté 13 matchs, mais a perdu contre les Chiefs lors du match de championnat de l’AFC, les Ravens ayant commis cinq fautes personnelles et marqué seulement 10 points.
Maintenant, Jackson fait face à un autre moment. Baltimore est troisième tête de série et est favori pour battre les Chargers de Los Angeles au premier tour. Si les Ravens avancent, leur chemin le plus probable vers le Super Bowl LIX passera par les Bills et les Chiefs sur la route. Si Jackson peut mener Baltimore à travers ce défi et gagner le Super Sunday, tous les doutes et critiques seront répondus, le plaçant à un niveau historique similaire à celui des autres grands de tous les temps.
Mais pour ce faire, Jackson doit améliorer son jeu en séries éliminatoires. En six matchs, il n’a complété que 57,4 % de ses tentatives avec 220,6 verges par la passe par match, ainsi que six passes de touché et six interceptions. Constamment, Jackson a joué ses pires matchs aux moments les plus cruciaux.
Les Texans sont entrés en 2024 avec les attentes du Super Bowl, mais la saison ne s’est pas déroulée comme prévu. Bien qu’il existe une myriade de raisons, la plus importante est le manque de blocage des passes, qui a été en proie à des blessures et à un jeu médiocre.
Sans compter son match dénué de sens de la semaine 18, Houston a accordé 53 sacs, le plus grand nombre de toutes les équipes en séries éliminatoires des deux conférences. CJ Stroud a également été confronté à des pressions sur 27,4 % des baisses, de loin le chiffre le plus élevé pour tous les quarts restants. Cela a été un problème paralysant pour Stroud et les Texans, qui sont également privés de deux de leurs trois meilleurs joueurs, Stefon Diggs et Tank Dell.
Tout cela a conduit Stroud à connaître une campagne décevante, avec des lancers pour 3 677 verges avec 19 touchés contre 12 interceptions. Ces chiffres sont pires que son année recrue, lorsque Stroud a mené Houston à un titre surprise de l’AFC Sud et à une victoire en séries éliminatoires contre les Browns de Cleveland.
Dans la ronde des wild-cards, les Texans obtiennent les Steelers de Pittsburgh, qui possèdent l’un des groupes de passes les plus dangereux de la ligue, dirigé par TJ Watt, Alex Highsmith, Cam Hayward et Nate Herbig. Si Houston parvient à bloquer dans une mesure raisonnable, il a d’excellentes chances de remporter son deuxième match éliminatoire en autant d’années. À l’inverse, si les Texans continuent de céder la pression et de licencier tout au long de la saison, Stroud aura une excellente vue sur le toit du NRG Stadium pendant trois heures.
Les Chargers sont confrontés à la même question que les Broncos de Denver, mais les circonstances sont différentes. Contrairement à Denver, Los Angeles compte un quarterback vedette en la personne de Justin Herbert, même si les chiffres ressemblent davantage à ceux d’un game manager.
Bien sûr, cela s’explique en grande partie par le manque de talent autour d’Herbert. Au cours de la dernière intersaison, les Chargers ont décidé d’abandonner une multitude d’armes vétérans, notamment le porteur de ballon Austin Ekeler, les receveurs Keenan Allen et Mike Williams et l’ailier rapproché Gerald Everett. À leur place, Los Angeles est devenu jeune avec le choix de deuxième ronde de la recrue Ladd McConkey, l’homme de deuxième année Quentin Johnston et l’écarteur Josh Palmer, ainsi qu’un homme d’État plus âgé dans l’ailier rapproché Will Dissly.
En conséquence, les Chargers sont une équipe offensive plus limitée, même si elle est meilleure grâce à l’entraîneur Jim Harbaugh et à une défense plus coriace. Mais pour Herbert, l’unité est essentiellement McConkey et une pincée de Johnston qui s’est quelque peu épanoui avec 711 verges sur réception et huit touchés.
En séries éliminatoires, Los Angeles comptera désespérément sur McConkey pour battre les couvertures simples et doubles, à la fois depuis la machine à sous et depuis le périmètre. S’il est limité, les Chargers devront soit courir le ballon sans relâche avec JK Dobbins, soit trouver certaines des armes secondaires susmentionnées dans le jeu de passes.
Les Steelers ont terminé la saison sur une note négative, perdant leur chance de vaincre l’AFC Nord avec une séquence de trois défaites consécutives contre les Eagles, les Ravens et les Chiefs de Philadelphie. Dans les trois matchs, Pittsburgh n’a pas réussi à marquer plus de 17 points, car l’offensive avait du mal à savoir si le receveur vedette George Pickens était dans ou hors de l’alignement.
Avec Pickens désormais en bonne santé après une tension aux ischio-jambiers, les Steelers ont leur meilleure arme, mais est-ce suffisant pour gagner un ou deux matchs éliminatoires ? Le joueur de troisième année est l’une des meilleures menaces de balle profonde de la ligue, ce qui se marie bien avec Wilson et ses tendances de balle lunaire. Pourtant, même si Pickens a totalisé 900 verges et trois touchés cette saison, il ne sera peut-être pas en mesure de porter Pittsburgh à lui seul contre des équipes cherchant à le doubler à chaque passe significative.
Si Pickens n’est pas prêt à jouer, les Steelers devront se tourner vers Calvin Austin, Van Jefferson et Mike Williams, ainsi que l’ailier rapproché Pat Freiermuth, dont aucun n’a affiché un match de 100 verges cette saison.
Alors que Pittsburgh est clairement propulsé par sa défense et par un entraîneur de premier ordre en la personne de Mike Tomlin, l’offensive doit produire pour que les Steelers puissent réaliser une véritable charge en séries éliminatoires. Et si Pickens est la seule option significative dans un match contre un adversaire de qualité, cela va être une tâche ardue.
Les Broncos possèdent l’une des meilleures défenses de la ligue sous la direction de l’ancien entraîneur-chef et actuel coordinateur Vance Joseph. Joseph a dirigé une unité qui soit en tête du classement, soit s’en rapproche en termes de sacs, de coups sûrs du quart-arrière, de points par match, de verges par jeu, de pourcentage de zone rouge et plus encore.
Mais l’offensive peut-elle faire son travail ? Lors de matchs contre des équipes qui ne jouent plus, les Broncos ont su illuminer le tableau d’affichage. Cependant, contre des équipes de qualité, en particulier contre des équipes des séries éliminatoires de l’AFC, l’offensive a connu des difficultés. Dans ces matchs (à l’exception des remplaçants de Kansas City lors de la semaine 18), Denver n’a réussi que six points contre les Steelers, 14 contre les Chiefs, 10 contre les Ravens et 16 points inutiles lors de leur premier match contre les Chargers. Au cours de la semaine 16, cependant, les Broncos ont réalisé leur meilleure performance offensive dans une telle situation, ironiquement avec une défaite de 34 à 27 contre les Chargers au SoFi Stadium.
Dans tous les matchs susmentionnés, le club de Sean Payton n’a dépassé les 320 verges qu’une seule fois, ce qui a été le cas lors de la dernière défaite contre Los Angeles avec 355 et n’a jamais éclipsé les 250 verges par la passe. En séries éliminatoires, Denver aura besoin que l’offensive en fasse plus, dirigée par le quart recrue Bo Nix. Nix a surpassé la plupart des attentes, mais peut-il améliorer son jeu face aux meilleurs de la ligue alors que la défense des Broncos n’est peut-être pas en mesure de maintenir ses adversaires à moins de 20 points ?
