« Avant, c’était un beau quartier. Maintenant, c’est un désastre. » Au milieu de tous les débris et de ses meubles survivants, Mounira Ahmed, 42 ans, montre l’apocalypse d’un geste circulaire. Perchées au sommet d’une des collines du district de Karidjavendza, les neuf cabanes en tôle de sa famille surplombaient tous les bidonvilles de Kawéni, avec une vue imprenable sur Petite-Terre et la lagune. Cette position avantageuse les exposait cruellement à des rafales de vent de plus de 200 km/h. L’œil du cyclone est passé tout près de cette commune située à la périphérie ouest de la capitale de Mayotte, Mamoudzou. “Cela ressemble aux images de la bombe d’Hiroshima [au Japon, en 1945]non ? »décrit, déçue, cette mère de trois enfants, originaire d’Anjouan, aux Comores, en désignant ces collines verdoyantes devenues brunes, dans une sorte d’hiver mahorais que personne n’aurait imaginé.
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Autour de cette colline, Chido a rasé les huttes, mais n’a fait aucune victime. “Ici, on se connaît tous, on sait que personne n’a disparu” rassure la mère de trois enfants. Le bilan provisoire de la catastrophe, probablement largement sous-estimé selon les autorités, s’élève à 31 morts et 2 100 blessés.
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